25 mars 2011

Le danger ne vient ni du tsunami....

Le danger ne vient ni du tsunami, ni des retombées radioactives japonaise mais d’un serpentin anti moustique


En effet, la très accueillante et moderne marina Apooiti de Raiatea où nous sommes amarrés héberge de nombreux petits moustiques voraces. Aussi, sur tous les bateaux, les serpentins, seuls efficaces, se consument tranquillement éloignant ces petites bêtes indésirables.

Lazarina fait de même, le serpentin est positionné près de la descente, sous la capote. Le capitaine protège de la pluie nocturne éventuelle les coussins de pont en les posant….sous la capote….

A 3 h du matin, la skipette est réveillée par une odeur fort désagréable et réveille son capitaine qui, pour une fois, dort à poings fermés, et la rassure. Mais une demie heure plus tard, la chaleur et l’odeur s’intensifie, le capitaine s’aperçoit alors d’où vient la chaleur brulante, se lève brusquement, coupe les circuits électriques…..le feu a pris à l’extérieur du bateau!!!!!

Les coussins, par un jeu de hasard malencontreux, se sont consumés avec le serpentin….mettant le feu à la capote et à l’auvent. Le feu sera stoppé grâce à une intervention rapide du capitaine pompier, à coup de seaux d’eau de mer, évitant la propagation des flammes à la grand voile. Ouf on a eu chaud! Très chaud!
Lazarina est recouverte de cendres sur toute la partie arrière, et l’intérieur a subi les projections d’eau de mer mélangée aux cendres.

Il nous reste à nettoyer et à récupérer de cette grosse frayeur. Finalement à la fin de l'après midi Lazarina a retrouvé toute sa beauté, et trouvera très bientôt une capote toute neuve.


Beurk!!!!



bonne visibilité dans la capote........

HUAHINE- mars 2011

Huahine, c’est presque vahine, l’île de la femme? Le mont Tavaiura dans la presqu’île de Fiti fait songer au visage d’une femme couchée, prolongée d’un buste et d’un ventre arrondi d’où l’une des interprétation du nom de Huahine: femme enceinte.


Le visage de la Vahine



Huahine est l’île sauvage, secrète dont il faut découvrir sa douceur de vivre….

C’est l’île la plus à l’est des Iles sous le vent. Elle est composée de deux iles (Huahine Nui , la grande, et Huahine Iti, la petite) reliées par un petit pont.

Fare , la capitale de l’île est composée de deux rues, ce qui permet de ne pas s’y perdre avec un grand supermarché tenu par des chinois ,où on trouve tout…Le rythme nonchalant de Fare donne l’impression que le temps s’est arrêté.




La roulotte ou snack ambulant



Malgré le progrès Huahine a su garder son authenticité en se préservant du tourisme: ici, pas d’hôtel luxueux, les visiteurs sont accueillis dans de charmantes pensions de famille. Cette île a fait le choix de trouver sa richesse dans l’agriculture et non dans le tourisme; et elle en est fière…..


Nous succomberons au charme tranquille de cette île devant un planteur au bar de Tamarara en voyant la belle Lazarina se balancer au mouillage…ou en supportant la course de pirogues du week-end.


Le mouillage de Fare



La course de pirogues



C’est en voiture que nous ferons le tour de Huahine …
D’abord nous longerons le lac Maeva avec ses nombreux maraé royaux…car c’était ici le siège du pouvoir royal. Les grands chefs vivaient au bord du lagon et se livraient à leur culte sur les sites cérémoniels, les marae.









                                           




Les parcs à poissons traditionnels en pierre visibles dans l’embouchure du lac Fauna Nui servaient de source de nourriture pour les familles des chefs; ils sont toujours utilisés.




             

                                                          

                                                                            



Nous ne manquerons pas de visiter le marae Manunu, construction massive de 2m de haut voué à Tane, dieu de la guerre et de la pêche.







Après avoir vu les anguilles aux yeux bleus et ensuite le Belvédère nous descendrons sur Huahine iti où le lagon est magnifique à Parea et aussi à Avéa que nous découvrirons plus tard en voilier, vers le sud de l’ile où nous avons trouvé un mouillage de rêve

 

Vue du belvédère



La plage de Avea


On y accède par un long chenal dans le lagon, en évitant les patates bien indiquées par le balisage…
Nous poserons notre ancre par 10m de fonds de sable de très bonne tenue, devant le restaurant Tara, grand fare de style traditionnel où les repas pris les pieds dans le sable sont super bons….


Lazarina devant Tara





A notre grande surprise, Pierre de Kéa que nous avions connu à l’anse Amyot l’année dernière, viendra nous rejoindre pour passer quelques jours avec nous….

Pierre et Stef chez Tara


Après 10 jours passés sur cette île à explorer les fonds sous marins il est temps de mettre le cap sur l’île voisine: Raiatea…..que nous atteindrons en fin d’après midi par la passe Teavapiti dont le chenal passe entre les ilots Teraro à droite et Taoru à gauche. Après avoir longé la marina du centre ville de Uturoa, la capitale, et l’aérodrome nous arriverons à la marina d’Apooiti où nous retrouvons nos amis de Ramatoa.











15 mars 2011

Vers Huahine et l'alerte tsunami- mars 2011

C’est toujours aussi déchirant de quitter une île où on laisse des amis de rencontre et on se promet de se revoir. Mais cette fois, c’est sur, on reviendra à Moorea.
D’ailleurs notre départ se fait tirer en longueur…..

Après avoir embrassés Luc, Nathalie et Théo du voilier Léon, Christian nous aide à larguer les amarres. Quatre raies léopards nous saluent avec leurs ailes et dans le même temps Christian et Michèle sur la digue agitent leurs mains en guise d’au revoir. Image que nous aimerions voir plus souvent!!!!!

La passe de Vaiare est franchie avec le vent et la houle de face: un départ, comme on dit, musclé


Heureusement on déroule rapidement le génois et la ballade nautique de plus de 90 miles peut commencer.
La houle et le vent nous sont favorables (ah bon ?!!dit la skippette) et si le vent reste constant à 15 nœuds cela nous plait bien, il en est pas de même de la houle qui oblige la skippette à limiter ses déplacements à minima, afin de ne trop se couvrir de bleus….et encore, elle n’évitera pas d’être éjectée de sa couchette dans la nuit!
Compte tenu des conditions, la cuisine se résume aux sandwichs et gâteaux secs, et comme la pêche n’a rien donné car la prise a pu se libérer……Rage, rage, rage….
Mais le capitaine retrouve sa bien aimée Lazarina qui a plaisir à naviguer et à sa grande surprise il constate la bonne tenue du pilote automatique 2000 malgré la houle; à ne rien comprendre avec ces petites bêtes là.
L’arrivée à Fare à Huahine par la passe facile d’Avamoa se fera juste à l’aube avec l’accueil des dauphins, mais aussi, de deux impressionnants grains avec une pluie diluvienne. Le bateau n’aura pas à être lavé!



Arrivée sur Fare à Huahine



Après plusieurs tentatives de mouillage (une dans les patates de corail et deux autres gênants, parait-il,un gros cata pas marrant mais un cata c….), on a enfin le droit de dormir un peu. La visite du village attendra demain.
C’est au coucher de soleil sur Raiatea et Tahaa, les îles voisines , où les nuages se sont accrochés, créant des images superbes que nous savourerons une Hinano bien fraîche avec sur la plage une femme qui chante en polynésien accompagné au ukulélé…..moment magique…..


Décor d'apéro avec vue sur Raiatea!


La nuit s’annonce reposante…..et pendant que la skippette sombre dans un profond sommeil le capitaine reçoit sur une radio polynésienne la nouvelle du tremblement de terre au Japon et d’un tsunami probable sur le Pacifique créant une vague de 10m.

Nous passerons la nuit à l’affut des informations des autorités maritimes.
A minuit (heure locale) le tsunami probable est confirmé par le CROSS local pour le lendemain matin entre 6 et 7 h.
Toute la nuit , sur la VHF, les informations confirment les autres avec des estimations de hauteur de vague et l’heure de l’impact.
A 4h 30 les sirènes stridentes d’alerte tsunami sont actionnées sur Huahine et toute la Polynésie. Le premier impact pour Huahine, l’île la plus à l’est des îles sous le vent est confirmé pour 6h40 avec des vagues de 70 à 120 cm(?).
Il nous reste deux solutions: rester à bord après avoir allongé le mouillage ou partir au large et attendre….Après avoir longuement réfléchis nous quittons le mouillage du lagon protégé pour prendre le large, respectant ainsi les consignes des affaires maritimes. 



La skipette scrute l'horizon!


Contrairement aux Marquises, les vagues seront moins fortes , à peine perceptibles; une série de vagues du Nord (alors que le vent est à l’Est) d’environ 70 cm soulèvera gentiment Lazarina.



Les vagues même pas surfables!!!!!Ouf!!!!!


Après 3heures d’attente au large les sirènes de fin d’alerte retentissent et les autorités maritimes autorisent les bateaux à rejoindre port ou mouillage. Ouf, ouf, ouf….. 



Les bateaux rejoingnent leur mouillage- fin d'alerte


On apprendra le lendemain par la Dépêche de Tahiti un effet collatéral du tsunami aux Marquises où des témoins ont pu constater et voir les langoustes frétiller sur le sable quand la mer s’est brusquement retirée!!!
On peut enfin envoyer, sms et mails à la famille et aux amis qui se sont inquiétés.
Il ne nous restait plus qu’à mouiller encore 3 fois pour éviter l’encerclement de la chaîne dans les patates de corail, éviter les bateaux pour enfin aller à terre et visiter Huahine.

Ce sera notre prochain message…..

Vie tranquille à Moorea-mars 2011

Moorea ou « le lézard jaune »est l’île sœur de Tahiti; pleine de charme. Elle enchante par ses paysages: du lagon turquoise qui l’entoure au pics montagneux au relief prononcé à la végétation luxuriante, le mont Rotui (899m), le Mouaputa(830m), et le point culminant à 1207m le Tohivea; et par ses magnifiques baies dessinées Cook et Opunohu…..
Enfin, Moorea a la forme d’un cœur!….



La vue du bateau au réveil



Le tour de l’île (60km) en scooter nous permettra de nous imprégner de l’ambiance sereine de cette île. Au PK8 (points kilométriques autrement dit borne!)nous apercevons le motu Ahi où est installé un « lagonarium » enclos sous marin riche en poissons de lagon,




nous nous arrêterons à Haapiti à l’attrayante église « de la Sainte Famille » aux 2 clochers construite en corail,





 
nous visiterons le site archéologique de marae Nuurua dont un pétroglyphe est gravé d’une tortue, 

Il faut de l'imagination pour voir la tortue!

nous savourerons un cocktail (sans alcool!) à la pointe Hauru face à un joli motu, enfin nous contemplerons la baie d’Oponohu majestueuse et impressionnante et la baie de Cook, vrai décor de carte postale. Le capitaine et sa skippette arriveront à monter jusqu’au Belvédère (dure fut la montée pour le scooter !!!), vision panoramique imprenable sur le mont Rotui et les deux baies.







C’est à la descente que nous stopperons au marae Titiroa et Afareiautu et ses plateformes de tirs à l’arc, jeu sacré réservé à l’élite masculine de l’aristocratie!

Enfin, alors qu’un grain s’annonce, nous trouverons refuge dans l’excellent snack du Hilton…..

                                                   
La piscine du Hilton
             


 
Le sentier des ancêtres, marche en montagne avec Nathalie et Théo nous entrainera jusqu’au Belvédère par un magnifique chemin très bien entretenu dans une forêt de mape (châtaignier polynésien) arbre sacré, longeant des marae, ce sentier débute après un ranche, longe des arbres fruitiers, des champs d’ananas….nous ferons ainsi provision de fruits délicieux.





Une pause fruit de la passion !



Une pause rafraîchissante!



Le plateau de fruits récoltés sur le sentier des ancêtres


Avec Théo, nous partirons à la découverte de superbes plages: Temae, plage de sable blanc proche du Sofitel, la plage de Mareto à l’entrée de la baie d’Oponuho, agrémentée de tables de pique nique, à l’ombre des cocotiers et où le snorkelling autour de patates de corail fait la joie des baigneurs…..



















Bien sur nous passerons des journées sur le lagon et c’est avec Cécilia et son fils Jérome connus aux Australes que nous observerons une belle raie pastanégue , et pour nous remercier de cette journée nous nous retrouverons aux Tipaniers (souvenirs, souvenirs!) autour d’un bon déjeuner suivis d’une baignade dans l’eau du lagon (28 à 29° au moins). Nous trouvons néanmoins qu’il y a moins de poissons dans le lagon qu’il y a 12 ans, mais simple observation passagère ou réalité?
























Nous passerons également une journée avec Jean Pierre, Delphine, Noé dans leur maison au bord de l’eau en pleine construction d’un joli fare en bois et nous ferons la connaissance de leurs amis venus s’installer à Moorea pour y exercer leur profession…



 Et puis il y a les journées  «  bricolage », le capitaine devient expert avec l’aide de Christian « le professeur » ou » maitre de chantier » ( et tant pis pour sa modestie). Les professionnels compétents sont surchargés , certains sont limite malhonnêtes, alors comme le conseille Christian  « il faut se débrouiller tout seul » et Stef apprend, se débrouille, devient maniaque et même perfectionniste (incroyable!!!!). Plus rien ne lui fait peur. La moindre goutte d’eau ou d’huile qui fuit et hop le voilà qui démonte, change, remonte-les toilettes, le moteur hors bord, la pompe de cale, le circuit électrique….





Et pendant que les hommes bricolent les vahinés artistes créent. La skippette se découvre des talents de créatrices de bijoux (on connaissait déjà ses talents en broderie…)
          
A vos commandes!


              Enfin, il y toujours de la couture à faire dans la vie d'un marin: couture artisanale ou industrielle!!




















Moorea c’est la vie de ponton, avec des fins d’après midi apéro où se joindront Daniel de Clio et Michèle de Kerguelen; avec des repas improvisés où Luc se supasse avec des plats polynésiens ( j’ai les recettes!); avec des soirées sushis ou sashimis suivis de parties acharnées de tarot souvent gagnées par la skippette ou Nathalie.

Voilà comment journées après journées, on « s’ensable » à Moorea. On y est bien, très bien même: sérénité, tranquillité, calme, amitié: un superbe mélange qui ne nous incite guère à bouger et portant…..
Merci à vous tous que nous avons rencontré, apprécié, merci pour votre accueil, votre disponibilité, votre amitié.

Nous reviendrons à Moorea, c’est sur et qui sait…..




































06 mars 2011

Les Gambier-Mars 2011

La Polynésie française se compose de 5 archipels:
- L’archipel de la Société( Tahiti, Moorea, Bora Bora….)
- L’archipel des Tuamotu (Rangiroa, Fakarava…)
- L’archipel des Marquises ( Hiva Oa, Nuku Hiva….)
- L’archipel des Australes que nous avons visité il y a peu
- et enfin l’archipel des Gambier



Survol des Gambier

Les Gambier c’est un demi atoll avec une frange de récifs et de motu et une ouverture sur l’océan rafraîchissant (un peu) l’eau de mer. C’est un minuscule archipel à 1700km de Papeete qui compte un millier d’habitants, qui aurait pu être notre première escale en Polynésie si nous n’avions pas choisi la route la plus directe vers les Marquises. Dans le cas d’une arrivée en voilier , la passe de l’ouest est très bien balisée et les méandres entre les pâtés de corail sont indiqués par des bouées jusqu’à Rikitea.
Le salon du tourisme à Papeete qui se tient 2 fois par an, nous offre l’occasion de visiter cet archipel en avion avec une réduction de 60%. Alors pourquoi hésiter?



arrivée sur l'aéroport



Mangareva ou « montagne recouverte de reva »arbre qui donnerait des fleurs toxiques sera l’île où nous séjournerons et plus exactement au village de Rikitea après avoir atterris sur l’îlot voisin Totegegie. Et là déjà les couleurs sont extraordinaires, le lagon nous offre des dégradés de bleus et de verts incroyables….


La baie de Rikitea

 



Très vite nous apprenons que cet archipel du bout du monde est très différent des autres archipels: tout d’abord politiquement , deux Présidents du Territoire de la Polynésie Française sont mangaréviens (Francis Sanford et Gaston Flosse) qui ont permis entre autres de bénéficier de la manne des subventions découlant des expérimentations nucléaires de Mururoa (Rikitea était une base arrière lors des essais avec un abri antiatomique détruit récemment); ensuite économiquement l’archipel ne connait pas le chômage, les fermes perlières ont un gros besoin de main d’œuvre et embauchent régulièrement d’autres îliens; enfin la présence de Robert Wan magnat de la perle installé ici et marié à la fille de l’ancien président Francis Sanford a permis le développement de la perliculture.



Bianca de la pension Bianca et Benoît nous accueille et nous fait découvrir son village: la mairie, la gendarmerie, l’école, la tour de guet, la cathédrale en rénovation, les ruelles bordées de litchis, de papayes, de manguiers….



La tour de Guet




Ici tout semble calme, tranquille et simple…..




Nous découvrirons le tombeau de Maputeoa, dernier roi de l’île converti au catholicisme sous la pression du père Laval….en effet l’histoire des Gambier est étroitement lié à l’arrivée du père Laval et du père Caret en 1834 imposant une quasi « théocratie » en prenant une importance énorme dans la vie des habitants (certains guides écrivent même qu’ils étaient les maîtres de l’archipel)….Ce qui est sur, c’est que l’ensemble des habitants s’est converti au catholicisme et a travaillé dur à la construction des édifices religieux nombreux dans les îles et à la construction de la cathédrale. A la même époque la population connut un dépeuplement rapide: 5000 à 6000 personnes sont mortes (travail trop dur imposé par Laval? Épidémies diverses importés par les européens?…) mais en 1871 l’archipel ne comptait plus que 463 habitants et sous l’hostilité croissante des villageois Laval dut s’exiler à Tahiti.





La chapelle et le tombeau du dernier roi






Le bungalow que Bianca nous attribuera est entouré d’arbres fruitiers: pamplemousses mangues à profusion… et fleuri d’hibiscus géants, de tiaré…avec une vue superbe sur la baie de Rikitea, les quelques voiliers de passage et le bateau qui assure hebdomadairement la navette vers l'ile de Pitcairn où s'étaient réfugiés les révoltés du Bounty, et les fermes perlières….




 

Mais c’est avec Sandrine de la pension Jojo, son tané Vaitera leurs enfants et Corinne que nous visiterons les autres îles de l’archipel, pique niquerons sur une plage idyllique passant ainsi une journée riche en découvertes, détentes et plaisirs….


Heiva et sa jolie petite soeur



Sandrine et Vaitera




Corinne avec qui nous partagerons ce séjour



Sur l’île de Aukena, où aurait débarqué le père Laval nous découvrons les ruines d’un four à pain, d’un four à chaux et d’un ancien séminaire au milieu de la forêt témoignant ainsi du nombre important d’habitants sur cette petite île où se dresse la tour de guet dans le prolongement de celle de Rikitea rare vestige de l’époque du dernier roi….


La tour de Guet du côté opposé à Rikitea




Le four à pain



Les ruines du séminaire


Notre pilote Emmanuel jettera l’ancre( en fait une grosse pierre) et avec Vaitera ils se mettront à l’eau avec un filet et à la mode polynésienne ils pêcheront une quinzaine de beaux poissons…


Le filet est tendu dans une poissonneuse et en frappant l'eau les possons affolés se prennent dans les mailles du filet










Il sera alors l’heure de la baignade et du pique nique sur une plage splendide au sable très fin, entre deux îlots, un endroit ressemblant à une somptueuse piscine prisée par les 6 tour du mondistes au mouillage entre l‘ile de Taravai et l‘ilot Agakanuitai….





Un dernier arrêt sur l’île Taravai, après avoir slalomé entre les « patates » de corail, et nous visiterons l’église Saint Gabriel édifiée en 1868. Cet édifice, précédé d’une belle pelouse bien entretenue, et d’un porche orné de deux cœurs fait belle impression avec sa façade blanche et bleue dans un havre de paix et de silence.









Après la baignade l'eau de coco est rafraîssante et désaltérante


Le lendemain, nos hôtes nous incitent à gravir le mont Duff (nom du bateau de James Wilson et des premiers missionnaires), point culminant à 441m, et malgré l’hésitation du capitaine nous escaladerons la pente abrupte et limite dangereuse du sommet de l’île; heureusement la rude montée(quelque fois à quatre pattes!) se fera à l’ombre de la forêt de pins. La descente vertigineuse prendra autant de temps que la montée(c’est dire!), bref 3 heures d’efforts récompensées par une vue impressionnante sur l’ensemble des îles formant les Gambier.















Bien sur, la visite d’une ferme perlière s’imposait et la curiosité de la skippette a été satisfaite.
La légende dit que le Créateur offrit à Tane, dieu de le beauté, les premiers écrins de lumière, celui-ci en fit des étoiles avant de les envoyer au dieu de l’océan, Rua Hatu, pour qu’il puisse éclairer son royaume; ainsi sont nées les perles dans la mythologie polynésienne.



La culture de la perle n’a plus de secret pour elle: lavages des nacres tous les deux mois, greffe, surgreffe( par des greffeurs chinois), récolte, tries des perles en fonction de critères très précis en catégorie A, B,C,D,E qui déterminera le prix de la perle….et elle confirme que les perles des Gambier ont les plus belles couleurs (dues en partie à la température de l’eau plus fraiche que dans les autres archipels).






Avec le concours de Sandrine, nous obtiendrons en fin d’après midi l’autorisation de visiter le chantier de rénovation de la cathédrale Saint Michel aux proportions imposantes témoignant des ambitions de père Laval. Cette cathédrale qui peut accueillir 1200 fidèles, bâtie sur le site d’un ancien centre cérémonial, dispose de deux tours jumelles de 54 m de hauteur. L’autel, le tabernacle et les boiseries sont recouverts de nacres et même de perles! Nous serons impressionnés par les commentaires du chef de chantier Philippe Plisson, morbihannais, qui travaille selon les mêmes méthodes qu’au moment de la construction, réactivant le four à chaux avec le corail pour les peintures des façades, retrouvant les peintures d’origine et les pigments naturels.

La cathédrale en restauration vue du mont Duff














Ce fut un séjour de courte durée mais intense et le capitaine promet d’y revenir faire danser Lazarina au milieu des petites lumières colorées de l‘océan…..