21 février 2009

Los Roques ou quand un em….en cache un autre !


le phare d'entrée des Bouches de Sébastopol


Après avoir quitté Tortuga et nos amis du Lotus Bleu nous naviguons 90 miles sans problème. A la fin de l’après midi dans une houle de 2 à 3 mètres les dauphins viendront nous saluer ; puis plus tard, entre chien et loup, l’aileron d’un requin viendra tourner autour du bateau et s’éloignera. Au matin nous atteindrons les bouches de Sébastopol, l’entrée Sud Est de l’archipel des Roques.


par où on passe?



au fond Gran Roque


Nous ne nous fions pas bien entendu aux cartes électroniques pas suffisamment précises ; notre chemin dans les dédales des Cayes se fait sans problème jusqu’à l’ilot Espanqui et malgré les indications du guide Doyle nous ne voyons plus la voie : on hésite, on force on touche ; Aie Aie Aie ; honte sur le capitaine qui est bon pour payer l’apéro ! Heureusement plus de peur que de mal, un bateau nous sort du piège moyennant une bouteille de Bordeaux supérieur, et nous conduit à l’embranchement que nous n’avions pas vu (ni sur les cartes d’ailleurs).
La prochaine fois, c’est promis nous passerons par la passe Nord Ouest de l’ile principale qui est sans danger.




Arrivés à Puerto Del Gran Roque et en visitant le magnifique village nous irons voir les coast guard, les guardia, puis les autorités de l’ile et enfin les gardes du parc nous allégeant ainsi de 137 bolo pour les 32 pieds du bateau et de 180 bolo pour les 4 personnes et ainsi nous sommes en règle pour 15 jours.

Après ce parcours du combattant nous finirons sur la petite place dans une pizzeria (c’et local !) où Denis et Claude nous offrirons un bon repas accompagné de vin et de bières rafraichissantes avant de nous écrouler de sommeil jusqu’au lendemain matin.


une halte bien méritée

Le départ pour le mouillage de Francisqui tournera aussi mal : la marche avant du moteur de s’enclenche plus et le moteur cale systématiquement. Ouille, Ouille, Ouille. Il faut trouver un meccano, un pécheur nous parle de Toni que l’on attendra toute la journée puis on nous signale un certain Miguel. Enfin il arrive et diagnostique l’inverseur( ?) sans oublier que le presse étoupe se met à fuir également (la totale !!!!!) Enfin l’espoir renait quand il promet de revenir le lendemain….on l’attend encore…..Et malgré tout ça, l’ambiance à bord est au beau fixe ; il nous reste la solution « Oscar shop » qui consiste à appeler sur le canal 16 un « taxi boat » qui avec ses 40 chevaux nous propulsera jusqu’aux mouillages sublimes de Francisqui et Marisqui et leur merveilleux snorkelling (la skipette progresse vite et le capitaine teste sa réserve de flottabilité !!!!)


Francisquis et sa piscine



le capitaine n'a rien oublié...



repas frugal à Francisqui



Madrisqui




Madrisqui et Caya Pirata


Nous resterons coincés aux Roques par un vent de force 6 pendant plusieurs jours et il n’est pas question de partir vendredi 13 ! On a eu notre dose d’emme….
Le vent souffle fort et le lagon est agité rendant la vie à bord difficile : il faut chercher l’équilibre constamment. Le soir il fait frais pour ne pas dire froid et dès la tombée de la nuit nous nous interrogeons : manger en terrasse ou à l’intérieur ? Nous résistons et mettons des manches longues ! La nuit nous nous couvrirons d’une couverture légère. Mais où sont les tropiques ?


Devant Gran Roque nous avons tout loisir de regarder évoluer les pélicans voraces, les jolies frégates et les « lanchas » et leurs touristes, les bateaux de pèche (ceux là même que nous avions vu à Chacachacare) qui sont livrés en poisson par les pécheurs locaux et qui repartent à plein vers Caracas( ?) ou Margarita( ?). Nous les retrouverons à Curaçao au marché flottant vendant leurs poissons à un prix bien plus intéressant qu’au Venezuela.

Comme prévu l’ile est sèche et l’eau une denrée rare ; les habitants utiliseraient des désalinisateurs. Néanmoins avec gentillesse les propriétaires des bars où nous prenons un rafraichissement remplissent d’eau notre bidon de 5l prolongeant ainsi notre réserve.

Le village est très mignon avec ses rues de sable, ses « posada »aux couleurs vives richement décorés, ses bars sur la place ou sur la plage, ses petites boutiques de souvenirs, ses épiceries et son salon de coiffure !



les enfants jouent avec l'annexe









Ces iles sont une destination touristique vénézuélienne très courues et comme la seule façon d’y accéder est la voie aérienne le petit aéroport de Gran Roque est très actif. C’est ainsi que nos amis trouveront un petit avion qui les conduira jusqu’à Caracas rejoindre leur vol pour la France.





Roques-Curaçao
Alors là, on s’aperçoit que notre Lazarina va mieux …Est-ce parce que nous sommes le jour de la Saint Valentin ?...En attendant sous les félicitations d’un skipper de touristes nous faisons un magnifique départ à la voile de notre mouillage, puis une heure après notre départ la marche avant se remet à fonctionner !!!...C’est surement le fait que Lazarina soit contente de quitter les Roques et le Venezuela et de filer vers l’Ouest…Ah ! Ah ! Ah ! c’ est une sacrée coquine !!! …

Tortuga et Caya Herradura (février 2009)


(retrouvailles avec le Lotus Bleu)

Après une nuit de quart partagé avec Denis, on aperçoit le phare d’atterrissage de Tortuga ; si si il fonctionne celui là….le capitaine s’étonne du prés …pas terrible….surement la dérive qui n’est pas suffisamment basse….et bien non, la dérive est très basse, elle est retenue par miracle par un bout : deux rivets ont lâché…mais elle est encore là ; on l’attache comme on peut, on verra à l’arrivée au mouillage.

Nous contournons largement la Pointe Delgado pour mouiller face aux cabanes des pécheurs de la Playa Caldera où nous attendent Jean Louis et Denise du Lotus Bleu- très sympathiques retrouvailles-

Après avoir attaché sérieusement la dérive et nettoyer les cales remplis d’eau de mer (merci Denis) il nous importe de nous informer du prix des langoustes ! 11euro le Kilo ! Et oui tout augmente ; en un mois l’inflation a augmentée de 10% (le bolo se changeait en décembre à 5.8 en janvier à 6.3 !)Dur, dur pour les gens qui ne peuvent compenser par leur travail de telles augmentations…….et que fait Chavez !
Les langoustes cuites et dégustées sur le Lotus Bleu accompagnées d’une bouteille de Gato Negro furent excellentes !!!!!De quoi attendre que la petite dépression passe sur Tortuga. Cela ne nous a pas empêché de faire de superbes ballades à terre et le long de la piste de sable d’atterrissage des avions privés de riches vénézuéliens venus passer la journée sur cette plage de sable fin et blanc…..




(le capitaine et ses copines)





(tous les poissons ne sont pas dans l'eau)




le village des pêcheurs

Comme prévu dans les guides le mouillage sera très rouleur. De la playa Caldera à la Caya Herradura (le fer à cheval) il y a deux petites heures de navigation. Sur cet ilot il n’y a pas de piste d’atterrissage, le joli phare ne fonctionne pas ; seulement quelques cabanes de pécheurs et nos deux bateaux au mouillage !...



(Playa de Caya Herradura)




(les maisons de pêcheurs)



(le phare)


(l'ilôt en formation non mentionné par les guides )





Nous faisons la joie des pécheurs esseulés sur l’ile qui nous accueillent en nous offrant des poissons ; ils nous accostent pour une bière (c’est son anniversaire !!) pour une cigarette (toujours intrigué par le capitaine qui roule sa cigarette : on rassure, c’est du tabac !) pour des médicaments (du doliprane 1000 pour un méchant mal de dents –un bel abcès qui nécessite une visite chez le dentiste !).
Nous les observons vivre, travailler, pécher sur cette ile sereine….Ils seront fiers de nous montrer leurs prises (entre autre une énorme raie), de nous montrer comment ils salent le poisson pour le conserver et comment ils nourrissent les langoustes dans leur casier pour qu’elles ne maigrissent pas avant leur vente qui ne se fera que lorsque la saison de pèche sera finie soit dans plusieurs semaines….
Que dire de cette extraordinaire plage et cette eau transparente qui prend des couleurs vertes, bleues selon le fond….Si un détail à ajouter c’est là que la skipette s’est essayée au snorkelling grâce aux conseils avisés de Denis….
les poissons n’ont plus qu’à bien se tenir !!!!




le retour de pêche








(salaison du poisson)

20 février 2009

De Bretagne-Puerto la Cruz-Borracha (Retour chez Chavez : Janvier 2009




Pendant que Béa prépare soigneusement l’itinéraire en traduisant l’excellent guide nautique anglais du Venezuela de Chris Doyle (pas si excellent que ça, on verra plus tard pourquoi!)et que le skipper, comme à l’accoutumée, essaie de convaincre la famille et les copains qu’il travaille toujours (!!!), nous sommes déjà dans l' ambiance vénézuélienne grâce à notre banquier qui nous annonce que notre numéro de carte bancaire est utilisé sans vergogne ; quelques 5000 euro ont été débités de notre compte ils nous seront bien sur remboursés après enquêtes, plaintes et paperasseries diverses et variées grâce à notre assurance……

Le stress monte d’un cran quand le jour de notre départ la grève générale risque de perturber notre vol. En fait, l’avion sera quasi vide et décollera à l’heure exacte….quelle chance ! On retrouvera ainsi à l’heure nos amis Denis et Claude à Caracas partis avec la compagnie Iberia.

Yves, notre taxi nous conduira jusqu’à Bahia Redonda pour 100 euro. Séquence émotion garantie !!! Les Ayrton Senna sont de sortie….surtout pour rattraper deux heures de bouchons dans Caracas !!!! nous rallierons Puerto La Cruz en prés de 7 heures !!!!!Enfin, nous y sommes et une bonne nuit de sommeil nous attend sur Lazarina…..

En route pour Tortuga

Pendant que Claude et Béa font le plein de nourriture et de boissons à Unicasa de Plazza Mayor, Denis et Stef s occupent de faire les papiers de sortie avec l’aide de Keigla, quelques bricolages de rigueur et nous larguons les amarres pour Tortuga aidés des sympathiques hommes de la marina.

Nous ferons une halte à l’ile Borracha (la femme ivre !) où nous serons heureux de prendre notre premier bain dans le mouillage principal de l ile ; ce mouillage est fort joli mais pour la journée uniquement ; la parano est toujours vive ici depuis qu’un américain s’est fait tuer par des pirates (un des agresseurs a été également tué).Il n’est pas question de dormir ici et avant la tombée de la nuit nous lèverons l’ancre pour Tortuga




(tu vois jean Yves,on trouve même du Hénaff au Vénéz.!!!)

(le mouillage tristement célèbre de la Borracha)