27 juin 2010

Lazarina sauvée par l'armée française (mai 2010)


Le mouillage d'Atuana









Nous ne reculons devant rien pour Lazarina:à petit souci nous répondons par grand moyen! La réparation de la durite à haute pression de gas oil n'a pas pu être réparée à Fatu Hiva avec de la soudure à froid malgré l'aide de Didier, nous décidons alors de trouver un mécanicien à Hiva Oa capable de faire une soudure. Notre souhait sera réalisé grâce au concours du SMA (service militaire appliqué) des Marquises et plus spécialement grâce aux sergents David de Poitiers, de Manu de Vannes et de Jacques de Dinan! Leur présence aux Marquises répond à une mission sociale et de formation professionnelle pour les jeunes en difficulté. Merci encore à eux, qui permettent à notre Lazarina de poursuivre plus sereinement sa route.






Il nous reste qu'à attendre le pilote commandé à Tahiti grâce à l'aide de Jean Pierre. Dans l'attente, nous effectuons nos démarches d'entrée auprès de la gendarmerie d'Atuana qui nous reçoit très gentiment.

Nous ne pouvons que conseiller de faire une halte chez Victorine et gouter à ses fameuses crevettes au curry ou à l'ail ainsi qu'à son poisson à la tahitienne!


chez Victorine

La poste nous permet enfin de revivre à l'heure d'internet permettant de lire nos messages et d'actualiser le blog que la skipette met à jour avec beaucoup d'attention...

En sortant de la poste quelle fut notre surprise de revoir Béatrice et Laurent, nos amis de Papeete rencontrés il y a onze ans.


Nous passerons la soirée avec eux chez Gaby que nous retrouvons également avec beaucoup de plaisir. Nous y resterons 2 jours et 2 nuits à nous détendre et nous reposer délaissant (un peu) Lazarina. Gaby nous reçoit royalement, nous véhiculant jusqu'aux pétroglyphes (pierre gravées) en plein milieu de la forêt marquisienne.


Gaby et le pétroglyphe



Nous ferons la connaissance de Mariana et Gregory couple « just married » avec qui nous irons à la découverte du village de Taaoa et de sa jolie église de pierres noires et surtout du Tohua Upeke- ensemble de plateformes en pierres où se rassemblaient les habitants pour des cérémonies religieuses avec chants et danses et éventuellement sacrifices humains-berk....



Teraoa


L'église de Taaoa


Enfin, chose promise chose due: une nuit dans l'hôtel le plus luxueux d'Hiva Oa: le Hanakee Pearl Lodge; la skipette le mérite, il faut dire qu'elle ne coûte même pas le prix d'un 4° pilote (qui d'ailleurs n'arrivera jamais!)


Le luxe!


Nous ferons une visite au centre Gauguin où ne sont exposée que des copies mais c'est un endroit bien aménagé et l'exposition est bien faite retraçant la vie de l'artiste. Quant à l'espace Brel, simple hangar qui abrite Jojo, l'avion avec lequel le chanteur assurait les livraisons de médicaments, courrier ou faisait office d'ambulancier aérien, il jouxte le centre Gauguin dans un jardin fort joli....
Enfin, nous grimperons jusqu'au cimetière où les deux artistes sont enterrés admirant sur le chemin la vue sur la baie d'Atuana.



Le centre Gauguin



L'artiste


La tombe de Brel( sur la stèle Brel et sa dernière compagne)


Jojo


Il est temps pour Lazarina de reprendre sa route. Le capitaine sera aidé par Jack, jeune américain « bateau stoppeur", la skipette ayant besoin de « digérer » la traversée. Le rendez vous est fixé sur l'île Toau dans les Tuamotu à l'Anse Amyot. Elle profitera alors de faire une bonne marche jusqu 'au Tiki souriant et de se gaver de mangues.



Le Tiki souriant


La nature est luxuriante et généreuse sur Hiva Oa: des bananiers où les régimes de bananes ne demandent qu'à être coupés,les cocotiers bien sur, les pamplemousses gros comme des ballons de hand ball, les citronniers et les manguiers qui croulent sous les mangues juteuses et sucrées à souhait. Bref un vrai régal!





Pamplemousses géants



C'est donc le coeur gros qu'elle quitte Hiva Oa et les amis Gaby et Féli, promettant qu'elle reviendrait.



Les hibiscus


Marquisiennes à la sortie de la messe

03 juin 2010

TA FENUA ENATA (mai 2010)

Ta Fenua Enata ce qui signifie Terre des Hommes en marquisien, nom autrement plus joli que Marquises, nom donnée par un navigateur espagnol en l'honneur de la marquise épouse du vice-roi du Pérou qui avait sponsorisé son voyage!
Nous voilà donc aux Marquises sur l'île la plus à l'est,Fatu Hiva, dans la mythique Baie des Verges, rebaptisée Baie des Vierges par les missionnaires choqués qui se sont empressés d'ajouter un « i » pudique avant d'évangéliser l'île interdisant (entre autre) ....le tatouage!

Notre arrivée fut saluée par nos amis Pascale et Philippe; Philippe est monté à bord de Lazarina pour aider Stef au mouillage dans la pénombre de la nuit naissante; Pascale sur son annexe guidant Tutatis qui nous remorquait entre la trentaine de bateaux, jusqu'à la limite des fonds de 10 mètres, à coté de Voyage.



Un grand merci à Pascale et Philippe pour leur accueil à Fatu Huva après 32 jours de mer



Le lendemain, au réveil, reposés, nous pouvions savourer ce décor extraordinaire de majesté, de grandeur, de beauté sauvage, nous pouvions réaliser que nous y étions, enfin!
Nous sommes entourés de falaises abruptes où les cocotiers accrochés balancent leurs palmes à la moindre brise, brillants au soleil déclinant, décorées d'étranges pitons phalliques de basalte, verges en érection qui ont donné le nom à la baie.



La baie des v(i)erges



Les premiers pas dans le village d'Hanavave réveillent les souvenirs vieux de onze ans; presque rien a changé:un bout de route goudronné, une digue qui facilite le débarquement en annexe, quelques maisons supplémentaires, des enfants en grand nombre courent dans la seule rue du village, une effervescence règne: demain arrive l'Aranui, le bateau cargo qui vient une fois par mois livrer la nourriture, les boissons (pas d'alcool), le tabac pour le seul commerce de ce village, et récupérer le coprah et le noni, fruit immangeable qui sera transformé en boisson énergétique ou en cosmétique. Puis les touristes descendent des baleinières, accueillis par les habitants, les artisans exposent et vendent leur travail, une démonstration de danse marquisienne termine la journée de l'Aranui qui reprend sa route pour desservir d'autres îles.



Arrivée de l'Aranui




Le débarquement des touristes



les sacs de coprah pour Tahiti




Les livraisons




La leçon de Tamouré



Nous rencontrons Désirée et Jacques, un couple dynamique et délicieux qui organise pour nous et nos amis un four marquisien où vont cuire dans la terre et à l'étouffé chèvres, cochon, poulets, poisson et nous fêterons ainsi l'anniversaire d' Angèle, la nièce. Nous voilà adoptés par cette famille marquisienne.



On découvre le four marquisien




Bon anniversaire Angèle




Francis




Jacques,notre hôte




Désirée et son fils



qui a le plus beau chapeau?


Nous n'échapperons pas à la montée jusqu'à la magnifique cascade au nord du village (2 h de marche!) pour une baignade rafraîchissante.


superbe chemin!





la baignade




Et puis, un moment de grande émotion, dans la toute petite église, où tout le village assiste à la messe en marquisien et tout le village chante, accompagné par les ukelele et les guitares, le rythme aidant ça swingue pas mal dans l'église!!!!

Enfin il y a les soirées et repas sur les bateaux copains: Cathy et Gérard sur Maupiti un Ovni 36 (il a mis 31 jours pour la traversée!),Annie et Didier sur Julo un voilier de 10,50m qui arrivait du Golfe du Mexique, sans oublier les Biquets sur Voyage. Bref, la fête dans un décor grandiose....

Mais le capitaine pense surtout à ce petit bout de cuivre (une durite) qui est légèrement percé et qui laisse échapper du gaz oil ,ce qui ne permet pas au moteur d'avancer. Donc après une semaine dans cette île isolée il est temps de lever l'ancre et de rejoindre Hiva Oa.