05 mars 2009

Curacao (février 2009)







(bye bye Roques , bye bye Chavez..)

Nous avons quitté définitivement le Venezuela le jour où Chavez, par référendum, a l’autorisation d’être élu à vie.
Dès l’arrivée à Curacao nous constaterons que les radios locales diffusent de la bonne musique antillaise et sud-américaine contrairement au pays de Chavez avec ses radios nationales diffusant des heures durant ses discours fleuves qui ne résolvent en aucun cas les profondes inégalités qui malheureusement augmentent...

On change donc de monde...On arrive dans les Iles A.B.C.(Aruba-Bonnaire-Curacao)


Comme toute princesse, Lazarina fera son entrée de Willemstad à Curaçao à un nœud et demi (3km/H…pour les néophites) dans le chenal sous l’œil des locaux et malgré les crises de nerf des autorités qui étaient pressées de voir notre tour d’honneur se finir : il parait que nous bloquions totalement le trafic des ferrys et des cargos ainsi que la passerelle du pont basculant (Emma Bridge) pour les piétons !!!
















Enfin comme prévu nous sommes donc tous bien arrivés à Curaçao et surtout à CuraçaoMarine où en plus du chantier (attention à laisser la bouée blanche à tribord…), il ya un ponton tout neuf avec électricité et surtout de l’eau (le bonheur.)…Il sera temps demain de voir les travaux à faire…En attendant, bières, apéro, et dodo…

En anglais nous nous débrouillons assez bien, en espagnol nous baragouinons quelques mots, mais en papiamento!!!……Non, ce n’est pas une nouvelle épice, ni un nouveau cocktail, c’est la langue parlée dans cette ile charmante(mélange d’espagnol, d’anglais, de hollandais, de portugais et parait il de français).Nous ne retiendrons que les mots qui sont essentiels et avec le sourire ça passe bien……
Bon Dia c’est bonjour ; Bon Tardi c’est bonsoir ; Kuanti : combien ? Danki : merci ; et Bon Bini, ça veut dire Bienvenue en Papiamento, mais bière se dit Amstel , comme en hollandais !!!...

La ville principale de Curaçao, Willemstad, est surprenante-un décor digne de Walt Disney- des canaux, des maisons colorés, des ruelles propres et les vélos ! Les hollandais ont ainsi créé dès la colonisation de l’ile un petit Amsterdam. Les locaux sont excessivement gentils, il y a beaucoup de touristes (principalement hollandais et américains) qui viennent, en bateau de croisière, dépenser leurs dollars (ici l’euro n’a pas cours) ; et pendant ce temps la Martinique et la Guadeloupe sont en grève !!! Malheureusement la vie est bien plus chère qu’au Venezuela mais néanmoins encore moins chère qu’en France.

La ville est divisée en deux quartiers-Punda et Otrobunda-par le pont flottant et tournant de la Reine Emma



(Punda)




(Otrabunda)



(Emma Bridge)

C’est à Curaçao Marine que nous soignerons les petites blessures de Lazarina et que nous lui ferons une beauté.


Tachons de résumer la situation : si l’on excepte la réparation de la dérive (stratification à prévoir) et du presse étoupe, le problème se concentre sur le moteur. Si la bière Polar ne fait pas grand-mal à nos artères, il n’en est pas de même du gaz- oïl vénézuélien qui bouche et encrasse les durites !!!...Ceci est bien entendu validé par le corps médical…Donc une purge complète est à prévoir pour redonner des couleurs au moteur…Ce qui est le plus rageant, c’est que la skipette dès le départ avait pronostiqué la bonne panne. On se demande encore qui a suivi le stage mécanique chez STW ?... !!!...


La marina est située à un quart d’heure du centre et un service de mini bus de deux grandes surfaces(très bien fournies, y compris en fromage et yaourt) vient nous chercher et nous permet pendant une heure de faire le plein de courses avant de nous raccompagner à la marina. Le linge sale est déposé au bureau et récupéré propre deux jours plus tard moyennant un paiement très correct.


En fait le problème principal, va se concentrer sur la possibilité de remplir nos bouteilles de gaz françaises…Ici nous rentrons dans une zone américaine avec leurs normes et leurs dollars. Il faudra bien parvenir à les remplir sinon c’est le régime assuré (ou on mangera froid !!!).




(Curacaomarine et son site bucolique...)

En attendant le grutage de la belle, nous louerons une voiture pour le reste du séjour (il faut noter que les taxis sont chers et pas toujours agréables).Ainsi nous irons faire un snorkelling à Caracas Bay proche des supertankers en quarantaine (oui,oui c’est vrai) qui sera superbe !...




... et voir le mouillage de Spanish Water avec beaucoup de bateaux sur ancre mais qui est devenu triste : le bar où se retrouvaient les marins est en ruine, le chantier abandonné. Par contre la construction d’immeubles de location et d’une marina présage d’un réaménagement organisé et payant de cet endroit qui a du être fort beau.



(Spanish Water avec ses nouvelles marinas en construction)


La visite de la distillerie de la liqueur de Curaçao sera tout aussi décevante.



L’ile n’est pas très grande ,65 km de long et 3à 9km de large et une altitude maximale de 400m, le Christofellberg dans le parc du même nom : sauvage avec des cactus immenses et des massifs d’orchidées, non fleuries hélas à cette période de l’année, des oiseaux par milliers, des points de vue superbes sur la mer agitée.



(Parc National Christtoffenberg)





Nous trouverons des plages désertes et sauvages ...







...et d’autres bondées de touristes, de bars et restaurants à frites et de boutiques luxueuses où la musique est à un volume maximum.



(Mambo Beach)

Et bien sur LE Carnaval. Sous un soleil de plomb nous attendrons pendant 2 heures les chars, les danseurs et danseuses….




(les 2 Monique)

Notre attente fut récompensée : les costumes sont absolument merveilleux, les danseuses souriantes bien que fatiguées en fin de parcours, se prêtant volontiers à des poses photographiques, la musique lancinantes à tue-tête, l’ambiance dans la rue et les spectateurs qui s’amusent et se lâchent, l’alcool aidant …. Mais ce carnaval est malgré tout bien sage et prude, pas de splendides fesses dénudées déplorera le capitaine….pourtant les déhanchés étaient suggestifs.












(une idée du futur...)










Et puis, les bonnes habitudes (!!!) se poursuivent dans les cockpits de La fée Verte, magnifique plan américain de 55 pieds appartenant à Monique et Jean Claude (son «bobichon ») et de Zino , avec Monique Vincent Fourrier auteur d’un excellent « Guide de Grande Croisière " (loisirs nautiques), truffé de trucs, astuces et conseils utiles et Christian toujours prêt à rendre service. Que des soirées sympa à refaire le monde en s’ouvrant aux équipages brésiliens de Matajusi (Silvio et Liliane)partis pour un Tour du Monde express et de Scapatella , avec Janet et Louis ,californiens d’origine lointaine française et italienne , partis pour un long voyage de noces…




(bye bye Lazarina et les amis...)