23 mai 2009

Bogota (Mai 2009) : Bienvenue à El Dorado...



Après un vol sans problème de Carthagène, nous atterrissons à El Dorado Airport de Bogota.
Ici, porter les valises relève d’un pur exploit sportif : nous sommes à 2600 mètres d’altitude. C’est du haut !!!…Nous nous retrouvons à la Casa Platybus dans le quartier colonial de la Candelaria avec ses vieilles maisons dont celle de notre hôtel récemment rénové-en plein quartier étudiant avec ses facs et ses bars à boire de l’Aguila (la bière locale) et de l’Aguardiente (eau de vie à base de canne à sucre parfumée à l’anis)-ambiance…
Certes Bogota n’est pas aussi belle que Carthagène mais la ville coloniale est vaste et nous avons largement de quoi satisfaire nos 3 jours…


Avant d'attaquer les merveilles de Bogota, rien n’égale de monter par le téléférique au Pic de Montserrate à 3100mètres d’altitude et de voir d’en haut Bogota et ses 9 millions d’habitants (100.000 habitants au début du XX ème siècle) L’air y est plus pur mais beaucoup plus rare…Surtout à la sortie du restaurant quand il faut gravir quelques marches du chemin de croix !…








Rien n’échappe à notre vigilance de touristes affamés: Eglises dont celles de San Ignacio, de San Francisco et bien d’autres dont celle de Santa Clara bien chargée, proche du Palacio Nariho, Palais Présidentiel de Senor Présidente Uribe (l’Elysée de Sarko, quoi !!!…), du Musée de l’Or, inévitable pour approcher la culture pré-colombienne (c’est la classe, ce blog !!!…)....








(cette statuette précolombienne est aussi au Musée de l'Or....)

...et enfin la Fondation Botero, avec ses deux salles de peinture « françaises » (de l’impressionnisme à l’art moderne) et bien sur les peintures et les sculptures du Maestro qui nous permettent sereinement de stopper tous nos régimes (pour ceux qui les ont commencés !!!)




(il faut manger des fruits.....)




(Botero et son modèle.....)







(Mona Lisa et le Skipper....)









...Et puis, il serait regrettable de ne pas aller au Musée de l’Arte Religioso, juste à côté de la Fondation et du Musée de la Monnaie, pour tomber raide d’admiration devant un pur chef d’œuvre de l 'orfèvre Joseph Galaz : un exceptionnel Ostensoir (bravo Jacques , ce n'est pas un candélabre !!!...), la lechuga («la salade verte») avec ses 1485 émeraudes à profusion et ses autres pierres précieuses (13 rubis, 1 saphir, 62 perles baroques, et 168 améthystes , excusez du peu...) , qui justifie à lui seul le voyage !!!…Un pur bonheur …











Après toutes ses émotions, nous sommes allés faire du shopping à San Inquisito, temple de la consommation, avec des centaines de boutiques vendant uniquement des produits de contrefaçons sans être inquiétées par la Police…
Enfin, nous n’échapperons pas à une soirée musicale au Quiebracanto, en dégustant une petite bouteille de rhum local …Le retour à 2 heures du matin au quartier colonial sera aussi sûr que dans le quartier de la Zona Rossa, à plusieurs kilomètres du centre ville de la Candelaria, où nous n’y avons pas mis les pieds, et où est concentré l’ensemble des hôtels modernes de Bogota et la zone pour touristes le soir…



















Comme d’habitude le retour est moins drôle: la caisse de bord doit sérieusement être remplie après notre halte à Curaçao (c’est le banquier qui est content de compter les agios que nous lui versons !!!….) et nous devons quitter Eddy et Jacqueline, les veinards de retraités, qui, eux, continuent sur le Pérou….
Heureusement nous pouvons rêver que nous n’avons jamais été aussi proches de Panama et du Pacifique…

Ah !!!…Au fait….je vous entends poser secrètement la question de la sécurité ?... Et bien après le Venezuela et ses pirates, la Colombie et ses narcotrafiquants, c’est, en France, et à Rennes précisément, que le micro ordinateur du skipper (avec toutes ses applications" bateaux"…) a été dérobé…Conclusions ?!!!….










Carthagène des Indes (Mai 2009)



(Calamari, ou, Carthagène avant l'arrivée des Conquistadors!!!)






(le Club de Pesca et Carthagène moderne)


( Carthagène vue du Club Nautico)
Comment ne pas succomber au charme de cette ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, difficile de ne pas tomber amoureux de ces ruelles, de ces maisons colorées et fleuries, de ces placettes ombragées où il fait bon se restaurer. Comment ne pas avoir envie de danser dans ces bars animés et joyeux, contempler ces danseurs superbes qui s’exhibent dans les rues. …





Torre o la Puerta del Reloj (olé)










(façade fleurie)
























Ici,la bière se dit Aguila...








Une beauté colombienne...













deux autres beautés...










Eddy et son nouveau Panama

Et puis garder en mémoire ces rencontres de couples colombiens adorables (grâce à Jacqueline) avec qui nous avons passé un grand moment dans leur appartement nous recevant en amis de longues dates autour d’un apéritif copieux.













(Chez Olga , Sonia , Henrique et Julio...)

















(un patio..).
Nous promenez dans cette ville entourée de remparts fut un réel bonheur...












(les remparts)




Et retrouver le soir la très accueillante « Casa Relax » tenu par le sympathique Michel, boire un pastis très frais avec nos nouvelles copines Olivia et Emma et finir la soirée en musique au Havana Café.
















(la Casa Relax)



















Moins drôle fut la visite de la maison des horreurs, siège de l’inquisition espagnole avec toutes ses machines à torturer et à tuer et pendant plus de 200 ans ; ça fait froid dans le dos…mais il est bien précisé que les inquisiteurs ne pratiquaient pas les interrogatoires et supplices avec ces instruments à Carthagène (LOL).




















Enfin nous garderons un excellent souvenir de la journée organisée par Michel dans les iles Rosario au l’eau est transparente, poissonneuse, chaude et où il est même permis de manger sa langouste les fesses dans l’eau ! La preuve en images !!! Bien sur il y aura de la musique dansante et du « Cuba Libre »….




































la plage de l'Ile Rosario ... grand moment !!!

15 mai 2009

Curacao -Carthagène :Mai 2009


Agrandir le plan

(Curacao-Carthagène par le Cabo de la Vela ,le Cap Horn des Caraibes !!!...)


Enfin mardi matin 8 heures c’est le départ pour rejoindre Carthagène en direct (pas d’arrêt possible à Aruba ou dans des petits mouillages, nous sommes trop en retard et Jacqueline va nous attendre). La météo s’annonce bonne : 15 à 20 nœuds et peu de houle…Dans le chenal panique à bord, le moteur cale….le skipper trouve tout de suite à quoi servait le fil qui pendouillait ! Le moteur repart et nous sortons dignement de Willemstad et de Curaçao…ouf….l’aventure peut continuer…et quelle aventure !
Car dès la sortie du canal nous nous trouvons avec un vent de 20 à 25 nœuds et une houle qui lève le mal de mer des moussaillons (merci Tifenn et Denise pour Stugeron ; c’est la solution !). Seul le capitaine pourra rapidement récupérer à l’intérieur de quoi faire un sandwich et le soir ses fameux raviolis.














(c'est cool pour l'instant...)


















(si,si!!! Notez la bouteille d'eau à coté du capitaine...)

















(le stugeron est efficace...)



Les quarts s’organisent très bien pour la skipette, les gars resteront à veiller dans le cokpit ; la nuit sera longue, la houle ayant décidé de s’agiter dans tous les sens, mais on avance bien vers les Monges et le Cabo de la Vela (Cap Horn des Caraïbes).
La deuxième journée sera plus calme ; E ddy met la traine de pèche sans succès et un leurre en moins-on va trop vite. Lazarina se permettra de surfer sur les vagues qui la poussent et pulvériser son record par des pointes à 9 nœuds !
La troisième nuit, au large des 5 baies et de Santa Marta, sera difficile avec un renforcement du vent et de la houle et une frayeur quand un OFNI (objet flottant non identifié) heurtera Lazarina, sans dommage heureusement.
Enfin, devant Barranquilla le vent se calme, le moteur ronronne dans une mer boueuse charriant des troncs d’arbre qu’il faut éviter.















(Eddy ,diplomé super équipier )


Et à 21 heures nous nous présentons devant Carthagène : arrivée de nuit magique, par Boca Grande, avec une seule bouée allumée-la rouge- nous verrons la verte éteinte au dernier moment ; et quand on sait qu’il y a un mur construit dessous à seulement 1 mètre de profondeur (mur construit par les conquistadors espagnols pour empêcher les bateaux d’entrer dans leur ville ). C’est sur, on a serré les fesses .ouf on est passé ! Séquence émotion encore, quand on se retrouve entre 2 énormes cargos (l’un entrant, l’autre sortant)
Bref, on s’installe au Club de Pesca, marina très chic, et voilà notre Lazarina qui foule de ses 32 pieds le sol colombien. Et skipper, skipette et le mousse qui a gagné ses galons de super équipier, peuvent enfin aller faire la fête avec Jacqueline qui nous attendait impatiemment depuis 2 jours.

















(Lazarina en Colombie...)



Mais la première chose à faire c’est être en règle avec les autorités colombiennes, David Roméro s’en chargera moyennant 200 $ US (Lazarina restant plus d’un mois en Colombie).
Il faut également trouver un bon lit douillet pour quelques mois de repos que Lazarina a bien mérité. Le club de Pesca est bien sympathique et bien sécurisé mais à 500 $US le mois c’est trop cher ; nous y passerons néanmoins 3 nuits, car très bien situé pour visiter la ville. Le club Nautico, à coté, est bien plus raisonnable en prix mais les bateaux ont une fâcheuse tendance à mater entre eux même par petite houle et notre bateau se serait bien ennuyé sur des pontons bien déglingués et totalement insécurisés. Finalement, grâce aux conseils de Christian de STW, de Michel de la Casa Relax, c’est au club de Manzanillo que Lazarina nous attendra au chantier bien sécurisé, à un prix correct, loin de la ville coloniale, proche d’un bario, chouchoutée par Pierre et Mauricio Lemaitre ainsi que par Raphael. Un moment délicat : c’est quand il a fallu enlever les étais de génois et de trinquette pour la lever. Une bonne bière nous récompensera de nos exploits!!!...
















(Lazarina attendra là ,au chantier de Manzanillo)

Curacao et la vie de chantier (Avril 2009)















Pour être chargés, nous étions chargés : l’annexe (neuve !), les conserves, le matériel électronique…le coffre de la voiture louée à l’arrivée n’était pas suffisant. Puis il a fallu monter tout ça dans le bateau toujours au chantier et faire le rangement. Fatigués, ça attendra demain matin.
Et le lendemain matin les surprises nous attendent : la quille n’est pas à poste et stef la découvre dans le même état que nous l’avions laissée : rien n’a été fait !....sauf un trou dans la coque qui servira à positionner un axe de rotation pour la future dérive selon les plans de construction envoyés par mail…..(anciennement il n’y en avait pas !!!). Compte tenu du nombre de couches à stratifier sur l’ancienne dérive il y en a pour au moins 4jours de travail. Pedro et Conrad confirment la situation….joie à bord !















(la surprise : à la limite de la crise cardiaque...)



















(après la surprise ,on s'énerve: mais où sont les plans et la vis qui est bloquée sur la dérive?)



















(prêt pour le bricolage )



Plus tard une fuite d’eau : re-panique : le trou est proche des réservoirs ? Grosses discussions à bord, des suppositions, des schémas….finalement l’origine de la fuite est repéré : c’est un bout de tuyau malin qui s’est fait la belle avec la dérive…et qu’Eddy retrouvera coincé dans le puits de dérive…
La bonne surprise , il y en a , c'est gràce à la Fée verte , qui nous a trouvé du Gaz : nous sommes redevables d'une fête avec eux à Carthagène ou aux San Blas ...Merci à JC et à Monique...
Pour le presse étoupe c’est fait, pour le moteur on ne sait pas il faudra attendre la remise à l’eau….
Restons cool, allons diner à Willemstad. Eddy nous invite : super repas à la terrasse d’un restaurant le long du canal et profitons de la plage du Mango . Dégustation d’un excellent cocktail à base de Curaçao (of course !) mais il faut que la skipette veille sur ces messieurs émoustillés par toutes ces jeunes beautés hollandaises ….





















Dés lundi la dérive reprend forme mais il faut attendre et attendre encore que les couches de stratification sèches, que les essais soient concluants. Nous nous organisons à vivre à la hauteur et entre 2 bricolages c’est sieste à la plage, tourisme aux parcs superbes, et rencontres amicales avec Jacques et Anne Marie de Lulibeline et de Nadim d’Alice (merci pour les fruits secs : dans les conditions de mer rencontrées c’est super bon !)




















(la côte au vent et son pont naturel )















(on se prépare pour la Colombie !!! )



















(sieste avant l'effort ? !!! ...)





Enfin après 5 jours d’attente la dérive est posée et à quelques petits centimètres prés tout est OK, il faut encore la repeindre et le capitaine et son copain s’en amusent beaucoup ! C’est le week -end donc pas de remise à l’eau avant lundi. La plage du Mango s’impose une nouvelle fois avec son Happy hour, ses jolies filles (la skipette veille toujours, les gars sont surs qu’elle a été missionnée par Jacqueline !), les pates « al diabolo », et le vin blanc chilien bien frais….






















(les copines d'EDDY...)


Le capitaine se demande comment se passera la mise à l’eau et si le départ pourra se faire dès lundi après midi (la météo n’est pourtant pas encore très favorable).En fait, surprise, ça ne rigole pas au chantier : les factures pleuvent avant même la remise à l’eau et les essais du moteur. Et même si Pedro et Conrad sont « raisonnables » le capitaine constate que l’arnaque n’est pas loin quand le paiement doit intervenir avant même la fin des travaux. Il devient furieux lorsque le patron lui interdit de faire les retouches dl’antifouling, ne voulant pas salir les patins qui retenaient le bateau ! Lazarina attendra Carthagène pour avoir son ventre parfaitement repeint !


















(les essais...)

















(on peint ou on s'amuse?... )




















(Lazarina , bientôt à l'eau )

Quant au moteur, si la puissance est revenue, le pré filtre n’a pas été remonté, et surtout le mécanicien n’a vu ni la fuite provenant d’une durite usagée et à changer (Eddy et Stef s’en chargeront) ni le fil de masse qui traine et qui provoquera un incident le lendemain….
Donc coup de gueule du capitaine qui conseille à nos amis navigateurs de TOUT contrôler à Curacao Marine car le travail est bâclé, les délais ne sont pas respectés : si vous avez des travaux à faire dans ce chantier il vaut mieux être présent et vigilant !
Alors courage, il arrive un jour où l’on peut repartir et où l’on croit en une météo enfin favorable !!!!!


















(bye. bye!!! Curacao...)