20 décembre 2009

Panamarina ( Décembre 2009)




(Lazarina à Panamarina)

Dimanche, nous quittons Chichime et les San Blas par un vent de 15 à 20 nœuds bon plein et d’une houle de travers de 3 à 4 mètres de haut, une houle qui soulève le cœur, l’estomac , les tripes de la skipette. Ca remue beaucoup, y compris dans sa tête ! Pendant ce temps le capitaine vit sa passion passionnément, contemplatif et méditatif il en oublie de parler : silence radio !…Alors que la vitesse descend depuis un moment à 3noeuds faute de vent mais toujours avec la grosse houle, il consent enfin à lancer le moteur pour alléger, un peu, les souffrances de sa chère et tendre ! Mais le vent revient et c’est avec une moyenne de plus de 6 nœuds que nous atteignons Panamarina ,en franchissant avec quelques angoisses le chenal bien balisé mais peu visible à cause de la houle. Ouf, enfin un corps mort pour stabiliser le bateau !

L’accueil de Sylvie et de Jean Paul est à la hauteur de leur réputation…Leur entrecôte y est légendaire…Nous finissons nos derniers jours à Panamarina avec Henri de Rackham en dégustant quelques caipirina et évoquant nos voyages suivants…

Lazarina peut être fière, elle a traversé l’Océan Atlantique de part en part…..




(La prochaine fois, dans l'écluse de San Miguel, à la place du Porte- Contenair ,Panamax, ce sera Lazarina...)

Chichime ( Décembre 2009)




Vers 14h mon capitaine lèvera l’ancre pour Chichime et m’annonce quelques instant plus tard que les batteries ne rechargent plus ! encore une panne ?! vite résolue à l’arrivée par un capitaine mécano qui change en un temps record la courroie d’alternateur…




Chichime c’est beau, c’est très beau, c’est très très beau ! Nous sommes devant un tout petit village, 3 familles peut être. Pour l’instant nos yeux découvrent une case qui sert de pièces à vivre et une case « nuit » d’une famille, le père tranquillement assis sur son siège plastique, la mère assise dans un hamac brode un mola, les deux garçons jouent avec la brise, un morceau de plastique au bout d’une ficelle (superbe cerf-volant) le linge sèche sur un fil entre deux cocotiers. Le père a péché ce matin les repas du jour, il a trouvé près de sa case, sur la plage, le bois nécessaire au feu qui cuira le riz et les petits pains. La lancha viendra peut être demain récupéré les noix de coco ramassées et les molas qui seront vendus sur le continent, elle donnera en retour le riz ou la farine dont la famille a besoin…..Ils nous ont salué amicalement à notre arrivée. Demain nous échangerons quelques mots….Un peu plus loin, un couple plonge un filet dans la mer et retire quelques petits poissons, répète cette opération plusieurs fois. Leurs deux filles les observent assises sur un tronc d’arbre rejeté par la mer...




Lemon Cays et Porvenir ( Décembre 2009)




Depuis plus de 10 jours dans les San Blas nous n’avons toujours pas fait les formalités d’entrée ; il est temps d’y penser….Nous quittons à regret cet endroit paradisiaque( malgré les chatris, bêtes microscopiques très voraces qui se sont jetées sur la skipette et se sont régalées) et nos nouveaux amis et nous prenons la mer. Nous ne résisterons pas à un nouveau mouillage et une nouvelle île : les Lemon Cays où nous jetons l’ancre entre 2 petits îlots (l’entrée n’est pas facile, l’eau sous la quille est peu profonde à certains endroits le sondeur affiche 1.20m) ; un hôtel comportant 3 cases, fermé pour l’instant, et sur l’autre îlot une superbe case décorée magnifiquement pour Noël, le propriétaire a laissé son catamaran devant son ponton (surprenant !), la musique à fond jusqu’à plus de minuit style Julio Iglésia ou Tino Rossi (ambiance, ambiance)….Nous sommes seuls et à vrai dire pas vraiment rassurés….







2.5 miles nous séparent de Porvenir, l’île où nous trouverons le capitaine du « Port » qui avec une demi douzaine de papiers, tampons et 31.70 dollars nous donnera l’autorisation de naviguer dans la Kuna Yala pour un mois ! merci cap’taine.
Sur cette île nous déjeunerons dans un vrai restaurant, ferons quelques achats de molas dans une coopérative de molas, mais nous ne trouverons pas d’épicerie pour nous ravitailler en produits frais



(l'aéroport de Porvenir)

19 décembre 2009

Hollandes Cays (décembre 2009)




Nous changeons de mouillage pour la « piscine » des Hollandes Cays et passons la soirée avec les Biquets et leurs amis. Encore une superbe soirée !
Nous irons visiter le superbe îlot entretenu par le capitaine du bateau Runner et c’est proche de cette plage que nous apercevrons Madame Raie déjeuner tranquillement….














Pendant le petit déjeuner à un nouveau mouillage des Hollandes, Mademoiselle Tortue est venue nous saluer d’un petit signe de la tête avant de replonger dans ses occupations…Nous sommes dans un autre paradis : un étroit chenal est l’entrée d’un immense « lac » prolongé par la « Piscine » (c’est son nom sur les cartes), bien protégé par la barrière de corail, entouré de cocoteraies. La piscine est très prisée ici, plusieurs bateaux sont déjà là, nous préférons nous en éloigner et mettre notre ancre à sa droite bien protégés par un des îlots et c’est là que nous retrouvons L’Etoile de Lune. Nous irons, plus tard, nous promener sur l’île ou nous apercevons une case : un petit village peut être, avec la possibilité d’acheter du pain ? En fait, 4 petites cases dont une seule est habitée par une famille avec trois très jolies petites filles et « nada » sur l’île….un point d’eau douce, des cocotiers, des orchidées, une plage blanche où nous laissons l’empreinte de nos pieds….Dieu, que c’est beau !
Il parait que sur la Côte d’Azur la météo annonce 3°, pour nous c’est un zéro de plus, 30° au moins !





(pour nous le paradis, pour d'autres l'enfer...)





Coco Bandero Cays (décémbre 2009)







Jusqu’à présent nous n’avions jamais trouvé aussi beau que la Cala Lazarina dans les Lavezzi, eh bien aujourd’hui c’est chose faite et c’est un superbe paradis. L’ancre est plantée dans le sable blanc par 5m de fond entre trois îlots cocoteraie dans une eau aux couleurs merveilleuses.
Nous retrouvons Nicolas et Pascale de Badinguet leur super maramu et faisons la connaissance d’Henri sur Rackam. Baignades, promenades sur l’îlot, photos… et soirée sur Badinguet à dévorer leurs produits de la pêche de l’après midi :crabes royaux, langoustes, pagre et rougets….elle est pas belle la vie !











Isla Verde ( décembre 2009)







Le lendemain, après un nouveau caprice de la pompe à eau et la réparation géniale du capitaine nous suivons Voyage pour le mouillage de Green Island
Et là, un paradis nous attend ! Protégé par 2 barrières de corail( la première au large des Coco Bandero Cayes et la deuxième de l’île même) l’eau est calme, limpide, les couleurs splendides( bleu foncé, vert émeraude,vert clair),le sable blanc,les cocotiers frémissent sous l'alizé naissant,les pélicans plongent vivement vers les poissons effrayés, l'île est tapissée d'orchidées sauvages d'un mauve étincelant.




Nous commandons aux pêcheurs kunas ce que nous souhaitons manger : un crabe, un poulpe et nous n’aurons plus qu’à les cuisiner…A la tombée du jour nous apercevons des raies léopards qui par un bond hors de l’eau se débarrassent des parasites qui collent à leur peau.




(nos pêcheurs de crabe et de poulpe)

Un peu plus tard, avec en sourdine un vieux CD des Beatles, nous dégusterons un pastis bien frais….NO STRESS !….Enfin, c’est ici que nous aurons la visite de Venancio le célèbre maître molas qui nous présentera ses magnifiques œuvres d’art.




(bonjour l'artiste : Venancio , le Maitre des molas )

Il faut savoir que les femmes kunas vivaient nues et arboraient des peintures corporelles aux formes géométriques; lorsque avec l’arrivée des européens au 18° siècle elles furent obligées de se vêtir , leurs blouses s’ornèrent de peinture. Puis vinrent les molas cousus selon la technique de « l’appliqué inversé » et les motifs devinrent également des scènes de la vie quotidienne. Ce sont ces blouses richement décorées de borderie que les femmes portent encore aujourd’hui.
Nous en profiterons aussi pour acheter des magnifiques bijoux en tagua à Catherine et François...

Happy birthday à Nargana (San Blas décembre 2009)







Le lendemain, après une nuit difficile due à la houle qui nous faisait rouler d’un bord sur l’autre, nous levons l’ancre pour Corazon de Jésus et Nargana, deux petites îles très peuplées reliées par un pont, que nous atteindrons après avoir traversé un dédale de petits îlots, de récifs, de cayes…mais que c’est beau !!!




(le pont entre Nargana et Corazon de Jesus)





Les villages qui s’offrent à notre vue ne sont pas aussi beaux que Mamitupu, les toits de palme ont parfois été remplacés par des tôles, le générateur bruyant offre l’électricité à l’ensemble du village au travers de vilains fils électriques. Mais sur la place du village nous trouverons des cabines téléphoniques et la « postière » nous donnera la carte qui nous permettra enfin de donner des nouvelles à la famille ! Nous trouverons également quelques produits frais, au hasard des ruelles nous achèterons des petits pains( bien moins cher qu’à Pinos), nous noterons qu’ici la vente d’alcool est autorisée, qu’il y a au moins 2 restaurants, quelques télévisions et que les règles communautaires sont moins strictes…..la faute au modernisme ?



(enfin:la civilisation avec ses cabines téléphoniques)







(la Balboa la bière locale)



C’est l’anniversaire de Stef qui se sent bien seul dans ces îles, loin de la famille et des amis !! Mais vers 16heures, nous savons que « les Biquets en Voyage » seront là ce soir, comme promis. Nous les attendons en jouant aux cartes- belote acharnée où le capitaine coiffe sur le poteau son équipière- ! Après un planteur sur le magnifique catamaran Voyage nous irons dîner au Neli’s café restaurant proche du débarcadère des annexes et nous savourerons un ragoût de petites langoustes accompagné de….frites ! un régal et une super soirée avec Philippe et Pascale.

Ratone's cays (décembre 2009)




Nous reprenons la mer par le côté Est, bien plus facile, en prenant soin néanmoins de rester bien au milieu afin d’éviter les bancs de sable et de coraux bien visibles, de chaque côté du chenal. Nous sommes le 1° décembre, 1° jour de l’été, 1° jour de la saison sèche, finis les orages, les pluies torrentielles qui reprendront dès le mois d’avril…Alors profitons-en et après plus de 5 heures de navigation au moteur, nous nous trouvons aux îles Ratones devant un îlot inhabité, mouillage très beau et très rouleur , ce qui ne nous empêchera pas de dévorer 2 énormes langoustes achetées plus tôt aux pêcheurs kunas.

MAMI TUPU !!! Le paradis existe, nous l’avons trouvé




Le lendemain nous levons l’ancre pour aller mouiller devant Mamitupu. Aidés de l’excellent « Panama crusing guide » nous arrivons, non sans une séquence émotion-l’entrée nord conseillée par le guide n’est pas des plus facile même avec un faible tirant d’eau- devant l’hôtel de Mamitupu : le « cabanas waica mamitupu » en fait 5 cabanas pouvant accueillir au maximum une dizaine de personnes plus une cabana servant de salle à manger. Nous sommes tout de suite très bien accueillis. L’annexe est accrochée à un cocotier, nos hôtes nous offrent un verre d’eau de coco pendant qu’Anita prépare un délicieux riz au lambi local et tomates accompagné d’une citronnade rafraîchissante, repas que nous partageons avec Tim du Montana venu installer un panneau solaire pour alimenter l’hôtel en électricité, seule marque de modernité de cette île.




Viendra nous rejoindre David, l’ami de Pablo porteur du projet « hôtelier », avec qui nous parlerons longuement de son très joli village où tout est propre, calme, les habitants sont souriants et accueillants, les enfants adorables, les adolescentes posant pour nous…ici c’est un paradis ; tôt le matin les hommes sur leur pirogue pagaient (toujours d’un seul coté) vers la cocoteraie voisine, leur lieu de travail ;d’autres vont pêcher les langoustes, les femmes cousent les molas et les 250 enfants vont à l’école. Les noix de coco ramassées, comptées, ainsi que les langoustes seront acheminées et vendues à Panama.
Nous quitterons cette île à regret après de longues embrassades. David nous appelle ses nouveaux amis, souhaitent nous revoir et ne nous oubliera jamais….





Direction les San Blas (Décembre 2009)




Depuis hier la météo semble vouloir s’établir favorablement et pour 2 à 3 jours. Donc il faudrait partir mais c’est sans compter la pompe à eau qui fait encore des siennes ! Stef passera plusieurs heures dans le moteur et devient un génie de la réparation de la pompe à eau. Dès 7h30 Nat (de l’Etoile de Lune ) et Pascale (de Voyage) nous communiquent par VHF la météo pour les 3 prochains jours. Et vers 9h 45, le moteur fin prêt, nous nous engageons vers la sortie sud, en étant très vigilant sur les hauts fonds en certains endroits. Nous montons la GV, puis le génois, rapidement nous filons à 7-8 nœuds puis 8-9 nœuds, nous arrisons la GV mais Lazarina continue à 7-8 nœuds, nous donnons 2 tours dans le génois …et elle continue…c’est trop fort pour la nuit nous descendons la GV et la houle monte, un peu, beaucoup….mais Lazarina fière et imperturbable, aidée de son copain Pilot continue sa route. Pendant ce temps un drame cruel se joue dans le filet accroché au portique. Papaye et Coco se livrent une lutte sans merci, Papaye résiste mais fatiguée d’être un peu trop restée au soleil donne l’avantage à Coco qui profitant d’un brusque balancement coupe en deux Papaye qui pour abréger ses souffrances préférera se laisser tomber dans l’eau, maculant le cockpit de sa chair orange !…..Moralité ; ne jamais laisser une noix de Coco et une Papaye dans un même panier !
Enfin, c’est toujours un plaisir enfantin de voir des dizaines de dauphins nous escorter pendant un long moment dans les eaux panaméennes avant de disparaître, nous laissant mouiller tranquillement proche du village de l’île Pinos( la seule qui présente un relief de colline couverte de forêt tropicale), le long de la plage bordée de cocotiers. Nous sommes arrivés dans le pays des Kunas, le Kuna Yala.

Le Kuna Yala c’est une bande de terre de 200 km de long sur 15 km de large sur la côte caribéenne de Panama associé à un archipel corallien (les San Blas)de 365 îles ou îlots dont une cinquantaine sont habités par des amérindiens : les kunas.
Les kunas ont résisté à 5 siècles d’invasions diverses(espagnoles, françaises, anglaises..),et au prosélytisme de toutes sortes de religion et de secte. Ils ont gagné leur autonomie dès 1930 et le Parlement de la République de Panama vote et accorde en 1953 un statut juridique et administratif codifié par une constitution. Ils sont les seuls amérindiens ayant conquis une véritable autonomie de leur territoire.

Dimanche 29 novembre : nous vivons en ce moment un des « immanquables » (dixit le Petit Futé) des San Blas- à savoir l’ORAGE, éclairs, tonnerre, pluies diluviennes, rafales de vent….Pas le temps d’installer la toile récupérateur d’eau, nous sortons seaux, bassines, marmites, bouilloire et même les boîtes alimentaires et au bout d’une heure tout déborde. Stef tente une sortie pour transvaser dans des bidons cette eau précieuse. L’annexe est également remplie de 35 litres d’eau, il est temps de la vider, le poids tire sur les attaches…A l’intérieur nous avons protégé l’électronique, arrêté le circuit électrique; les ordinateurs devraient être dans le four ! (hyper isolant en cas d’impact de foudre). Nous surveillons le bateau voisin, nous tenons bien et nous dansons autour de l’ancre….Finalement le bilan de l’opération récupération d’eau s’élève à 60 litres en 1 h de temps!








Plus tard, avec le beau temps revenu notre premier kuna nous aborde pour nous demander 8 dollars pour avoir le droit de rester devant leur île pour un mois, si on le souhaite. Cette taxe est recueillie pour le « congreso ».La vie ici est organisée de façon communautaire régie par le Congreso dirigé par le Sahila ou chef du village. Chaque jour les habitants se réunissent dans la maison du congrès et débattent de problèmes économiques, juridiques voir conjugaux et les décisions sont prises par le Sahila qui les fait respecter. Nous sommes tenus de nous présenter au Sahila et de nous faire accompagner pour visiter le village.

L’annexe est à l’eau, le moteur installé, nous allons à terre où nous rencontrons David parlant un bon anglais et il nous accompagne jusqu’au chef, qui visiblement se moque bien de savoir qui nous sommes, d’où nous venons, où nous allons, confortablement installé dans son hamac ! Puis, David nous fait visiter son village aux rues inondées et boueuses; les cases sont faites de bambous et le toit de palmes,







Les enfants et les hommes sont habillés à l’occidentale, les femmes( les plus âgées) ont revêtu leur costume traditionnel :une jupe de couleur vive, une blouse aux manches courtes et bouffantes ornée de mola, autour des avant bras et des mollets sont enroulés les « wini » longs chapelets de petites perles jaunes et noires enfilés sur les bras et les jambes en formant des motifs géométriques . Elles sont très coquettes et portent un anneau en or dans le nez, des colliers, des boucles d’oreilles et dernière touche d’élégance se maquillent les pommettes d’une poudre rouge orangée et d’un trait noir tracé le long de l’arête du nez jusqu’à la base du front.




Dans ce village, et contrairement à ce que nous avions lu, presqu'aucune femme ne coud ou brode un mola, sauf la femme du boulanger qui travaille sur sa machine à coudre ! Heureusement le boulanger fait d’excellents petits pains ! Finalement David nous remet sur le chemin de notre annexe et attend son pourboire. Le dollar est roi ici hélas et le fameux David bien occidentalisé est déjà déformé par l’attrait du billet vert. J’aurai voulu voir sa tête si j’avais payé mon pain avec une noix de coco- comme cela se faisait il n’y a pas si longtemps ! En effet la noix de coco était la seule monnaie et le cours de la monnaie locale était de 1 dollar pour 10 noix ; encore aujourd’hui les kunas peuvent payer le boulanger ou l’épicier en noix de coco !

18 décembre 2009

Archipel San Bernardo (Colombie :Novembre 2009)

Nous partons pour l’archipel de San Bernardo : une navigation de 25 miles par un vent de 10 à 12 nœuds de face et Lazarina se comporte fort bien génois déroulé aidée du moteur. Nous arriverons au mouillage de Tintipan, île quasi inhabitée alors que sa voisine Islote est surpeuplée (1700 habitants) ! Notre ancre est accrochée dans 2 mètres de profondeur proche de la mangrove, le vent se lève levant un petit clapot qui rend dangereux notre mouillage, nous nous éloignons un peu. Plus tard le vent lève des vagues rendant la vie à bord difficile et nous interdisant une sortie en annexe. La journée passe ainsi à attendre que tout se calme.





(3 bateaux "mythiques": Etoile de Lune,Les Biquets en Voyage et Lazarina...)


Dans l’après midi un habitant est venu nous dire quelque chose que nous ne comprendrons qu’en début de nuit, où un violent orage éclate pendant une heure. A-t-il voulu nous avertir de l’orage? A-t-il voulu nous dire que nous étions trop proches de la terre et qu’en cas de dérapage nous nous retrouverions sur la mangrove ? Peut être nous a-t-il dit tout cela. Lazarina a tenu, Béa aussi enfouie sous son oreiller et Stef à surveiller !

Au matin un bateau de pêcheurs nous accoste- ils sont passés plusieurs fois hier sans oser venir nous voir- ils nous proposent du poisson mais n’ayant pas de monnaie nous échangerons quelques tee shirts de Valou et de Victor contre 2 jolis poissons (merci Victor et Valentine grâce à vous nous pourrons manger aujourd’hui !)





La houle nous fait danser, aussi, nous suivrons les Biquets en Voyage au mouillage moins rouleur et mieux abrité du vent du Sud Ouest, devant l’île Mucura et l’hôtel de très grand luxe lové dans une superbe cocoteraie et qui dispose d’internet ; nous pourrons ainsi envoyer, mais avec difficultés, un court mail pour rassurer la famille.
Nous visiterons l’île et le village qui n’a rien à voir avec l’hôtel luxueux : petit village surpeuplé d’enfants et leurs mamans très jeunes ; les maisons, les unes sur les autres, dont les murs sont en bambous et le toit en palmes ne laissent pas de place à l’intimité. Nous constatons une pauvreté évidente, mais les enfants jouent et rient, les hommes n’ont pas l’air stressés, ils pêchent dès le lever du jour et retournent au village vers 9 heures, les femmes s’occupent des jeunes enfants ou font la lessive. Sont ils heureux ?
















(régatiers avec voile en Kevlar et carbone....)