30 avril 2013

MAUPITI-MOPELIA (avril- mai 2013)


MAUPITI, l'île Tiare (avril 2013)



voilà pourquoi il faut respecter les consignes d'entrée dans la passe de Maupiti (photo de Georges par forte houle ...)
 
 


L'arrivée à Maupiti se fera, comme la dernière fois, (cf le texte de mai 2012 :  Maupiti la sauvage) à 6h30 et par temps calme. Jean Pierre nous suivra de près, dans notre sillage jusqu'au village et nous mouillerons devant le temple protestant.


Jean Pierre et son Papae nous suivent de près


Toujours aussi beau!


Rien ne change sur Maupiti: l'île sent toujours la fleur du Tiare qui pousse ici à profusion, les habitants sont toujours aussi accueillants et sympathiques, l'office du dimanche est toujours chanté merveilleusement ; l'île est belle et tranquille....

L'office du dimanche où nous sommes accueillis avec des fleurs
 

Le transport des mamis après la messe!

Nous aurons le plaisir de voisiner avec Holiday de Daniel, Bisserka et leur fils Alan avec qui nous passerons d'excellentes soirées.


Holiday et Lazarina au mouillage

Repas de langoustes....

Nous retrouverons Georges et Claude qui nous accueilleront avec les colliers de fleurs traditionnels.





Mais nous préférerons rester au mouillage proche de l'entrée de la passe, là où les raies manta viennent se débarrasser de leurs parasites aidées par les petits poissons. L'eau est belle, les fonds bien visibles même à 10 mètres!Il y a là les raies manta, les raies léopards,les raies pastenagues, les tortues et quelques petits requins.


La raie manta le long de notre chaîne....



Nous passerons nos journées dans l'eau ou à marcher sur le motu ou sur la plage au bout de l'îlot et manger un casse croûte au snack Mimi de l'autre côté de l'île sur la plage de Tereia...




La plage de Tereia

Picnique sur le motu



Cette île est vraiment très belle et encore sauvage pourtant si la dernière fois nous étions seuls ce n'est plus le cas: au village il y a 10 bateaux au mouillage! Les pensions font le plein de touristes et sur le spot des raies manta il y a foule dès le matin....

Nous espérons et souhaitons que les habitants gardent et préservent leur île comme ils l'ont fait si intelligemment jusqu'à présent.

Nous reverrons Fatou, rencontrerons Yohan et Stéphane, des pêcheurs expérimentés et nous goûterons enfin le varo (excellent!) et du poisson à profusion.


Fatou

Retour de pêche

La cuisson (très rapide) des varos: crustacés aux pinces particulièrement acérées



Les plus courageux (c'est à dire le capitaine et Bisserka) feront l'escalade du plus haut sommet de l'île, le mont Teurafaatiu, ils découvriront la beauté de l'île et de son lagon à 380 mètres d'altitude.


Fatigués mais heureux

Il l'a fait!!!!

La passe de Maupiti et son lagon


Nous arriverons enfin à lever l'ancre pour aller mouiller, après un gymkhana dans un dédale de patates plus ou moins balisées, devant chez Claude et Georges (à ne faire qu'avec l'aide de Georges!)....On a conservé la trace pour les plus valeureux!!!!....

La jolie petite maison de Claude et Georges


Notre départ pour Mopélia (100 miles à l'ouest) sera différé: vent soutenu et pluies diluviennes pendant 2 jours en sont la cause.Ce contre temps permettra aux amis et parents des 7 habitants de Mopélia de nous livrer les cartons de vivres à distribuer....



Sur Mopélia pas de téléphone et encore moins internet et pourtant les habitants savent que nous allons arriver par l’intermédiaire d'une radio BLU via OPT Tahiti qui transmet le message. Et le message est passé!

Et c'est avec une trentaine de baguettes de pain, 4 régimes de bananes, des cartons de vivre que nous appareillons pour cet atoll sur la route des îles Cook mais où rares sont les bateaux qui y font escale.






MOPELIA ou Maupihaa


C'est le dernier atoll habité et accessible en voilier de la Polynésie, les deux derniers îlots:Bellingshausen (ou motu one) et Scilly (île Manue) n'ont pas de passe pour y pénétrer..


17 heures plus tard nous franchirons la passe étroite de Mopélia- attention les cartes sont très fausses (erreurs des cartes sur la position du GPS et balises détruites par le dernier cyclone).



ne pas naviguer au Gps !!! ......

Cette passe (Taihaaru Vahine)de 25 mètres de large, au courant fort sortant (qui peut atteindre 8 nœuds) est balisée par 2 poteaux blancs, le premier à bâbord est à longer au plus prés jusqu'au second, à laisser à tribord. Le courant à cet endroit devient moins fort et on avance sur la droite pour éviter des hauts fonds. Les fonds sont clairs et on voit bien le tombant du récif ( voir l'article de Banik concernant Mopélia qui décrit parfaitement l'entrée de la passe : lien Banik).Cette passe n'est pas dangereuse sauf par vent de Nord Ouest qui soulève un mascaret et elle doit être franchie entre 6 et 10 heures. Des bouées à suivre sont à laisser à gauche en entrant dans le lagon et indiquent des patates et cayes isolées. Et nous voilà dans un superbe lagon, bordé de magnifiques motu où les cocotiers se balancent tranquillement...


Nous arrivons devant la passe étroite, les poteaux blancs bien visibles


Et nous voilà devant chez Adrienne

Le courant sortant et le poteau tribord (là on sort!)


Nous poserons notre l'ancre dans 10 mètres d'eau au nord du Motu Maupihaa , le motu principal , il ne faut pas trop s'approcher de la plage de sable blanc, et éviter les patates de corail. Nous serons alors proches de la maison d'Adrienne et de sa jolie fille Faimano qui vont nous accueillir en amis très chers. Nous y déchargeons la première partie de la cargaison ...


Dans 10 m de fonds le requin surveille notre chaîne posée sur une magnifique patate de corail

Hio venu à notre rencontre

Plus tard, dans le sud du motu principal, nous irons rendre visite à Hina qui nous préparera avec ses voisins Tino et Hio (fils d'Adrienne) un repas pantagruélique !Là aussi , nous déchargerons des colis que les familles de Maupiti ont préparés pour leurs proches qui résident sur Mopélia …


Hio

et son chien fugueur

Tino

et sa pêche

Une petite partie du repas..

Claude, Hina et la skipette

Les "restes" pour le repas du lendemain!!!!
.



Les quelques habitants de l'île travaillent dans la cocoteraie pour le coprah. C'est un travail harassant et peu lucratif : 140 francs le kilo de coprah, un sac de 60 kilos contient 300 cocos ramassés, décortiqués, portés sur le séchoir après avoir été coupés en morceaux...et le bateau ravitailleur qui collecte les sacs ne reviendra que lorsque 600 sacs seront prêts !

Nos hôtes seront avides de nouvelles de leur île d'origine Maupiti mais seront affables sur leur vie dans cet atoll où il n'y a ni eau (uniquement celle collectée quand il pleut ou celle des "lentilles"),ni électricité et où le bateau ravitailleur ne vient que tous les 8 ou 9 mois !


en pleine discussion!!!!



Depuis peu des lignes d’essaim de nacres ont été mis en place dans l'eau cristalline et permettront aux îliens d'avoir un autre revenu.

Par ailleurs sensibilisés à la disparition des tortues non seulement ils n'en font plus un commerce (renforcés par des sanctions contre les braconniers) mais les protègent contre les prédateurs en les élevant dans leurs deux premiers mois.








Nous prendrons le temps d'aller sur l'îlot des oiseaux (motu Tavae ) et Georges, grand connaisseur, nous fera découvrir les gigis (petits oiseaux blancs), les loris nonette (très petits oiseaux bleus marine),les fous bruns, les paille en queue(au bec et queues rouges ), les sternes fuligineuses...

Paille en queue: celle là couve

et celle là en plein vol


Tane cherche Vahine!


Nous ne manquerons pas d'aller aussi sur le motu Petero où Calami et Georges ont planté des nouveaux cocotiers ….Calami n'habite plus sur l'atoll depuis plusieurs mois mais a laissé une trace certaine dans la période récente de Mopelia aux dires des marins de passage et de ceux qui l'ont connu....



Enfin au terme de notre séjour Adrienne et ses enfants nous feront l'honneur d'un grand repas sur la plage où de gros crabes de cocotiers nous seront servis dégustés les pieds dans le sable, éclairés par l'installation ingénieuse de notre ami Hio, enfumés pour éviter nonos et moustiques et où l'eau de coco nous désaltérera.



Le crabe de cocotier attaché

Faimano va mettre les crabes dans la marmite

et voilà le résultat


Une vie simple, saine,une vrai vie.....



De cette île la skipette gardera en mémoire le visage de ces belles personnes, leurs rires, leur simplicité, leur intelligence, leur respect de la nature, leur débrouillardise(la très vieille Mazda qui roule encore et remplace avantageusement une brouette), de leur sens de l'organisation (la citerne transformée en « carrefour »),de leur hospitalité et de leur gentillesse...et c'est avec des colliers de coquillages, des cadeaux et les yeux mouillés de larmes qu'elle les quittera.




Notre route repassera certainement par Mopélia et nous nous arrêterons dans ce paradis sauvage et oublié.



Un grand merci à Claude et Georges ne nous avoir fait connaître Mopélia.
Le capitaine a conservé bien sur les traces et les routes pour y revenir...



Un super cadeau que la mer nous donne au retour

Coucher de soleil entre Maupiti et Moorea