PORT LOUIS-LISBONNE NOVEMBRE 2005

Lazarina à Lisbonne

Pierrot et Stéphane

JOURNAL DE BORD

LAZARINA
PORT LOUIS/LISBONNE
NOVEMBRE/DECEMBRE 2005




Mercredi 23/11/2005
Un départ en vrac grâce à la collaboration passive de Pierrot : un seul élément à citer s’il fallait :la substitution du spi par un tourmentin ce qui expliquait la tourmente et la dépression dans les têtes.
Quoi pas partir ?que neni…Les pompomgirls sont là :Béa et Chloé pour les bisous ;Christophe,Yael et Jean Pierre pour boire un coup ,et nous l’esprit dans les prévisions peu réjouissantes de l’Est à Nordest 6 à 7 puis Jeudi 6 à 7 Nord Ouest et idem Vendredi et Samedi.
Courage et il en faudra…
Rien est rangé ,départ précité.
On verra en mer,une journée tranquille d’annoncée :tu parles !
Bises,Drinks ,et c’est parti
Bye Bye Port Louis
On part dans le noir
Direction la citadelle.


La citation du jour :Est ou pas Est ?
That is the question
La réponse pas Est



Jeudi 24/11/2005
Depuis Mercredi soir,le vent promis n’est pas là ;c’est déjà celui de Jeudi !..
Le vent est Nord Ouest ;il faudra toutefois dégolfer !dur,dur.Le vent et la houle sont là…
On dégolfe.Groix s’éloigne puis les Glénans dans notre tribord.
La mer monte,les voiles diminuent déjà.
C’est marrant,mais nos amis pêcheurs ne pêchent plus ;nous ,on est là,mais on ne pêche pas ;la pêche est pourtant là ;on continue dans le froid de la nuit.
Le roti et le riz de Béa tombent à propos ;la mer avec sa longue houle arrive.
C’est bizarre ,mais on n’a pas encore bu d’apéro ,ni de vin d’ailleurs…seul le coca distille quelques gouttes.
Petite vie de quart sans problème avec le vent qui continue de monter et la houle aussi et de moins en moins de bateau.
RFI nous confirme que les prévisions entendues sont justes et que la ballade en mer se rapprochera plus d’un départ dans les tranchées que d’une joyeuse sortie en mer.
Heureusement les dauphins nous rappellent que nous sommes bien en mer et non à Verdun.
La nuit s’annonce chaude ,non froide ,avec une mer forte ,grosse houle,,quatre à six mètres ,et c’est le début !
Le pilote est sectionné au niveau de l’embase de la barre .Les mac gyvers du bord réparent avec un cadenas et deux serreflex.
Ca ne tiendra pas .Normal !Nous n’avons toujours pas bu un apéro ,ni un verre de vin .La dépression est manifestement bien creuse…
C’est un signe à défaut de boire et de trinquer on décide d’envoyer la Trinquette car les UV de Monsieur le Génois sont partis se faire bronzer et on tenait à le conserver.
La nuit se prolonge par nos quarts sans problème ;la mer continue de monter :7 à 8 établis .les rafales à 9 sont la cerise sur le bateau…
Deux déferlantes sympa sont venues nous chatouiller en l’absence de nos dames respectives.
Une fois projeté dans le cockpit :barre lachée ,noyé dans de l’eau sans Ricard ,faut le faire…
La deuxième ,pendant mon quart dans le bateau ;j’ai bien cru qu’on avait heurté quelque chose .En fait une vague seulement !…le bateau n’a pas de voie d’eau…
Soudain je suis réveillé par l’eau qui me tombe dessus et qui est passé par les manchons à air non fermés et le hublot de devant .
Nuit très humide…
Heureusement les rafales de vent font succéder les grains violents et les ciels étoilés.



La Citation du jour :J’ai des souvenirs vagues
Oui de vagues souvenirs
Non je me rappelle
Les souvenirs déferlent
Les vagues aussi






Vendredi 25 novembre 2005
Par un réflexe inaccoutumé dans l’état ou j’errais après deux nuits hot,j’allume la radio et j’ai le plaisir d’entendre que le vent de force 7 annoncé deviendra une tempête avec des vents de 80 à 90 kms/H sur les côtes.
Comment je vais l’annoncer à Pierrot ?
D’abord je vais lui dire que c’est sur les côtes,surement en Manche,et puis je vais oublier de lui dire que j’ai entendu 90 km/h ;on en restera à 80 km/h.
Ca monte ,la GV est descendue.
On ne mange plus sauf un œuf dur ;on ne boit toujours pas ;et on barre entre deux réparations de la fixation du pilote.
A l’intérieur,nous cooconnons dans notre ciré qui ne nous quitte plus depuis le départ.Quel plaisir de ne pas se laver,de ne pas se changer ,et de mariner dans nos vêtements humides.Quel plaisir de naviguer.



La citation du jour :La mer,les mères sont toutes abusives
Elles vous veulent toutes à elles
Chaque vague est une caresse…humide.




Samedi 26/11/2005
TERRE !!! vers 10 Heures à une vingtaine de miles :Cap Ortéga .Olé !Olé !Olé !
Ce n’est pas une hallu ;on est seul et on ne fête pas ce grand moment qui nous réchauffe quand même.
La Corogne n’est pas loin ,mais notre objectif est de dépasser Cap Finistère.
Et les deux cowboys repartent sur les flots.Mer très grosse,6 mètres .Vent stable 7 à 8
C’est sans oublier que précautionneux nous espérons toujours avoir de meilleures prévisions météo.
Mais le récepteur est provisoirement noyé sous une vague et finie la météo de RFI et de France Inter .Heureusement nous captons Radio Corogne sur VHF en espagnol et en anglais.
Les bons petits plats de Béa sont oubliés provisoirement et les maigres sandwiches suffisent à notre plaisir .Régime bananes et mandarines .
Le café devient même un luxe !
Heureusement ,la soupe de potiron nous réconcilie avec la grande gastronomie le soir vers 18 Heures au coucher du soleil .
Enfin ,le rail du Nord du Cap Finistère nous indique que nous ne sommes pas perdus.Fièrement nous continuons avec la houle ,la pluie forte et des orages menaçants.Le vent est retombé à 4 –5 avec des claques fortes à très fortes.
Les creux ,eux , sont stables : 4 à 6 métres selon la radio .
Merci aux raviolis qui contribuent au réconfort de l’équipage.
Fatigués,mais on tient ;le moral est très bon.
Mais Vivement le Cap Finistère !!!



La Citation du jour : La mer c’est ailleurs
Si l’on revient d’ailleurs
Comment y retourner ?



Dimanche 27/11/2005
C’est Pierrot qui aperçoit le Cap Finistère…
Et enfin les portables qui passent.
La vie estplus belle ,les peurs et les angoisses sont oubliées ;on est tous là et en pleine forme .
Heureux de vous entendre sur la terre …
Décision prise ce sera Portosin dans la Ria Muros y Noia et on y sera vers 13H sous un beau soleil. On cherche un sandows.On a droit d’ouvrir notre premier cadeau :casquettes Joe Bar pour les deux marins.
Repas enfin avec soupions et calamarès de Béa .C’est super bon et gros dodo jusqu’à 18H.
Puis décomposé et recomposé ,ballade dans la petite ville .On est bien et nous pouvons commencer le rangement et le sèchage ( avant la brûlure du fil électrique trop faible pour le radiateur).On mérite de dormir après une douche très chaude à bord .
On a aussi retrouvé le sandows (sur le jean du capitaine qui servait de ceinture !…)
Après un feu d’artifice digne d’un grand film de Spielberg ,on décide de se passer de chauffage et d’électricité d’ailleurs…On a eu malgré tout très ,très , très chaud …


La Citation du jour : L’eau c’est grand
Biscay ,Biscay , rage
L’eau rage
Les orages aussi ragent .



Lundi 28/11/2005
Pierrot le Saint et Stéphane le Marin arrivent à Santiago de Compostelle.
Pensées émues pour Patou dans la chapelle Santa Maria la Antigua de la Corticella avec offrande au « nino jesus de Praha »
Comme les vrais pélerins Pierrot et moi sacrifions au rite de toucher la pierre avec nos mains rugueuses de marins.on termine dans un bar à tapas ,puis au joli café Casino
Retour sage à Portosin pour manger une superbe omelette aux patates.

La Citation du jour : Nous faisons un sourire(cheese) à chaque éclair
Pour être beau sur la photo





Mardi 29/11/2005
C’est décidé ! on quitte l’Espagne .Cap sur le Portugal .Ce sera Porto car Nazaré est trop loin et le coup de vent d’annoncé de Sud Ouest est proche (50 nœuds dans le golfe ,et ben…).
Après 3 heures de moteur par manque de vent ,le nord -ouest annoncé arrive à force 4-5 et des légers creux de 1.5 à 2 mètres.Cavalcade toute la fin d’après midi et la nuit .Gare aux pêcheurs et aux casiers traitres .La récompense : un record pour Lazarina et Pierrot avec une vitesse supérieure à 8 nœuds au speedo.
Quart d’une heure chacun car ça caille.
Quelques émotions avec une poignée de gaz asthmatique et une batterie poussive qui contrarient notre envie de mettre les ficelles au trottoir.
Le vent nous abandonne petit à petit : heureusement Pierrot trouve la parade ,et c’est à une vitesse royale de 2 nœuds pendant 2 heures que nous rallions fièrement Leixoes (marina de Porto)à 7 heures.


La Citation du jour : Verre sur Verre tout est clair.hic
Rouge sur Rouge rien ne bouge.hic
En navigation comme au bar 1 verre ça va
2 verres salut les dégats





Mercredi 30/11/2005
Après avoir dormi une demi-heure ,il fallait un courageux pour les formalités et la recherche d’un mécano .
Fièrement le capitaine a tenu son rôle ;après une dizaine de pas ,il a dérapé sur le quai ,évitant de se casser la gueule et envoyé dans un geste auguste son Nokia dans l'eau du port,qu’il ne verra plus .Allo ?…
Petit dej’dans le coltard sous le soleil et réparation des petits bobo du bateau.all is ok confirme le mécano…
Il nous reste à aller boire notre premier porto à la santé de tous et se faire un repas royal avec des pâtes aux champignons.






Jeudi 01/12/2005
Les réparations des petits bobos se poursuivent au rythme inverse de la montée progressive du vent ; il pleut aussi …
Heureusement les quarts de repas sont respectés :
Langue de bœuf Henaff au riz le midi ,et riz au pistou le soir.Tout va bien.Le soir à l’apéro sur Calmis avec 3 français,1australienne ,et 3 norvégiens : le tour du monde se cosmopolise.






Vendredi 02/12/2005
Départ à 8 Heures pour Porto avec le bus 76.Cathédrale de Se ,vue du Douro et des caves de Porto ,Santa Clara ,et après une belle descente dans Irbiria ,visite de San Francisco avec ses boiseries son arbre de Jossue et ses catacombes (brrr…) ,sans oublier le portrait de notre Saint Louis….Départ annulé de Porto pour cause de coup de vent et de houle énorme.Grosse tartiflette à midi et après la corvée d’essence sieste puis apéro et apéro puis dodo…






Samedi 03/12/2005
Réveil par Béa :que c’est bon d’entendre sa Juliette au téléphone .Un très beau cigare m’est offert.
A midi sardines royale quiberonnaises avec du pain frais acheté au supermarché à 20 minutes du port.
Le soir Ottvall,le norvégien d’Albatross ,Simone et Eric de Calcim ,Pierrot et moi arrosons copieusement ce jour anniversaire avec un cocktail orange –muscadet et rhum ,un vin rouge portugais et un autre espagnol ,le tout avec un porto autour d’un apéritif dinatoire.


Dimanche 04/12/2005
On se remet en finissant de bricoler.La vidange des 100 heures est réalisée .ON attend patiemment de partir pour Lisbonne.
Béa ,toujours à bord nous conseille utilement de faire des patates chaudes ;elle a raison .Elles accompagneront sa préparation au thon.
Nuit Scrabble.






Lundi 05/12/2005 et Mardi 06/12/2005
Go to Lisboa…
C’est parti vers Lisbonne à 10 Heures. : 190 milesAprès cet arrêt prolongé à Porto ,pour cause de houle ,nous partons de concert avec les norvégiens .Le thon est bon.Les dauphins nous suivent des heures…
A 6 heures passé Péniche,11H. 30 cap Roca ,et à 13 H.30 on vire dans le Taje .
HipHipHourra
Bises à ma chérie pour lui faire vivre l’arrivée en direct à Lisbonne avec le passage près de la Tour de Belem ou les plus grands sont passés …grosse émotion…
16 H.30 le pont du Doca Alcantara se léve.
On n’a même pas le temps de finir notre première bière !…
Une belle place nous attend dans le grand bassin.
Viva Alcantara
Viva Lazarina
On ouvre le dernier cadeau de ma Béa qu’on honore brillamment en les testant tous les trois (des whisky de grande classe).C’est vraiment très bon .Repas avec des pâtes au pistou et on s’endort quasiment dans les assiettes (pas vrai Pierrot ?)
Voilà une saine fatigue.






Mercredi 07/12/2005
Un réveil matinal pour aller visiter Lisbonne.De la Place du Commerce ,puis le Baixa ,et enfin avec le joli tramvvay 12 nous visitons l’Alfama et déambulons dans les jardins du Château avec son magnifique Miradore .La morue portugaise est fidèle à sa réputation .La nuit se terminera sur la péniche-restaurant à coté du bateau pour manger et surtout participer à la victoire de Benfica au milieu des afficionados.






Jeudi 08/12/2005
Ce matin on range ,on fait briller le bateau ,il est tout beau .Bientôt notre car Eurolines nous ramènera vers la France.
Au moment de partir un gros pincement au cœur de laisser celui qui nous a tant donné …C’est très dur de se séparer dans cet instant .Il faudra pourtant s’y habituer pour poursuivre le rêve...
Et puis Béa et moi et tous nos amis revenons dans 3 semaines pour fêter la nouvelle année .
Alors heureux ? oui,heureux…



A LA DEMANDE GENERALE
UN BONUS :LE LIVRE DE BORD VU DE LA TERRE

Mercredi 23/11/2005

PARTIRA, PARTIRA PAS ? ……

Depuis 15 jours et tous les jours, Stef lit la météo sur plusieurs sites Internet, numéros de téléphone…. La tendance est à l’est, fort ;
La décision est prise : le départ devrait se faire dès le premier jour de ses vacances : une tendance Est c’est idéal pour traverser le Golfe de Gascogne ; bien sur il préférerait du vent moins fort, mais un vent portant…….

Mardi soir un repas avec Jacques et Pierrot - Jacques du chantier Grand Large qui a préparé le bateau, Pierrot l’ami fidèle, l’équipier préféré de Stephane-Pierrot est angoissé : une dépression au large du Portugal, et une autre en Méditerranée s’annoncent, du vent fort plus fort s’annoncerait…. Jacques rassure. Stef est prêt, je le sens bien et rien sauf avis de tempête ne viendra modifier sa décision.
Ce matin Pierrot est encore plus anxieux : il a une météo vraiment mauvaise( ? !) « Est-ce que tu crois que Stef peut changer d’avis et ne pas partir ? » ma réponse le surprend : « non » et je connais bien mon bonhomme « et si je ne pars pas ? » « Pierrot, tu le connais bien, il est prêt à partir seul.
Nous voilà devant des cartes de vents, des anticyclones et des dépressions…. (je vais finir par analyser parfaitement les cartes météo, moi qui n’y connais rien !),on commente, je rassure….

En fin d’après midi je récupère Stef à son boulot et dans la voiture coups de fils de Théo (il a « sa » météo), d’Alain(il a « une » météo), Florence et Patrick(qui en ont une autre), les pet’ts bouts (Victor et Valentine) : » fais attention papystef aux requins baleines…. et aux murènes… . On retrouve Chloé qui veut être présente pour le départ de son père, « je suis fière de papa ; il y a tellement longtemps qu’il en rêvait…. »

Arrivés à la maison ; Pierrot attend « on ne part pas ! »,trop de vent : 40 nœuds d’annoncé-il est livide me fait remarquer Chloé- et Stef se décompose….

Il est 18h30 : que faire ? Pierrot n’a meme pas préparer son sac, sur de ne pas partir. Stef termine le sien sur de partir. Les copains arrivent, d’abord Christophe, puis Yael et Jean Pierre. Christophe se met derrière l’ordinateur avec Pierrot et commente les cartes des vents que Pierrot à relever sur une autre météo : beaucoup de commentaires, de suppositions, d’interrogations, des tracés hypothétiques. Christophe semble convaincre Pierrot. C’est pas gagné me dit Chloé, moi je ferais confiance à papa. Stef lance « on boit un verre et on y va » : un verre, deux peut-être et finalement Stef se lève et c’est une évidence pour tout le monde : C’est le départ !

Le bateau attend, il est prêt depuis plusieurs jours ; l’avitaillement, les pleins d’eau et de gaz- oïl ont été faits.
Pierrot s’installe et s’habille en silence, Stef range les dernières affaires et cadeaux de traversée et s’habille en conséquence : nuit, froid, vent….
Sur le ponton nous ne faisons déjà plus partie de l’aventure : un dernier verre pour trinquer au départ de Lazarina, le bruit du moteur se fait entendre dans la nuit calme du petit port. Christophe défait une première amarre, embrassade « merci Pierrot », « sois prudent Stef.Le bateau recule ; Chloé aurait aimé faire partie du voyage ; Christophe estime qu’ils ont une chance inouïe ; Yael et Jean Pierre revent d’un bateau….. moi je ne dis rien : je sais que cette traversée ne sera pas une ballade de « fillette » (dixit Pierrot), que les conditions seront difficiles, qu’il y aura le vent, la mer, le froid mais aussi les étoiles, le plancton fluorescent dans le sillage du bateau, les odeurs de la mer, la disparition des lumières des villes et des phares, l’obscurité de la nuit jamais complètement noire, l’attente de la lueur de l’aube et au bout du voyage l’odeur de la terre, les mouettes au-dessus du bateau, les dauphins peut-être.

J’ai le cœur serré : non pas parce que je serai sans nouvelles et donc inquiète pendant plusieurs jours mais à voir le tableau arrière du bateau et son nom qui se détache, je sais que l’Aventure commence : le rêve de Stef qui est devenu aussi le mien se réalise. Lazarina ira-t-il jusqu’au bout de nos rêves ? ………



Jeudi 24/11/2005


Météo-marine.com : pas de changement par rapport à hier soir, légère diminution du vent vendredi.

Météo France : force 7 annoncé pour la nuit de jeudi à vendredi ; mer forte à très forte ; et ça, ça me fait peur et m’inquiète.



Dimanche 27/11/2005


Vers 7 heures première vibration du téléphone portable, j’essaie à mon tour de l’appeler : je tombe sur les messageries. Vers 8h30 nouvelles vibrations je me précipite. C’est Stef : « comment vas-tu ? » « mieux depuis que je t’ai au téléphone » et il raconte rapidement entre deux rires nerveux : le vent 7 à 8 de nord ouest dès le début, la mer et les creux de 6 à 7 mètres. Froid ? Non pas vraiment, seulement humide et mouillé ; pas de bobos ni pour les marins ni pour le bateau.
Le soir il me racontera plus calmement ces quatre jours et nuits en mer.

L’aventure a vraiment commencé, notre « tour du monde » a débuté. Le bateau se comporte très bien et il ira sûrement très loin. Le plus dur, je pense a été fait. Vraiment bravo les mecs ! Quel défi et quelle aventure……ça doit faire du bien au moral de Stef !

Premier port : Portosin, pas très loin de Saint Jacques de Compostelle. Stef a fait son pèlerinage et dans quelles conditions ! aussi terrible que de faire la route à pied !

Deuxième port : Porto. Coup de vent violent annoncé : donc repos, visite, bricolage…..
Le départ est annoncé pour samedi ; il reste 200 miles pour Lisbonne……………
La fin du livre de bord des terriens...lazarina est bien arrivée à Lisboa